L'almanachronique du 28 mai

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! Rrrron spchhhh Rrrron spchhhh la blogose !

Le ciel est dégagé, clair comme de l'eau de roche. Il en est toujours ainsi après une longue période d'orage. 
Le soleil éblouit plus que d'habitude. On ne peut s'empêcher de grimacer à son éclat. 
Un vent frais finit de nettoyer les cieux et le sol des derniers outrages de la veille.
L'homme, toujours aussi cosmique, se plaît à mêler son esprit au grand bleu de la voûte céleste. Un bleu opalin. Un aplat canonique.
Il sait que cette journée sera belle et apaisante. C'est une journée fériée comme seul Mai sait en faire. Et puis... PATATRAS ! La réalité de ce monde sans pitié lui revient en pleine gueule comme une gifle apostolique !! Pentecôte n'est plus !!!

-" AAAH ! Dieu me les mâche ! Yahvé me les paisse ! Ô Très-Haut ici-bas, que ton nom soit profané et même pré-fâné par la racine pour des siècles et des siècles !! Que la rage scinde en deux mon visage pétri de douleur plébéienne ! AAAHH j'enrage ! Ô vous les dirigeants de masse, les chéfaillons de la limace qui lèchent cul par dessus tête les ministères de la branlette, je vous conspue, je vous maudis ! Voilà encore un signe démoscratique où le jour férié semble suspect, où le rien-faire est criminel ! " Faut travailler ! Faut bosser pour nos vieux ! " Non mais Ho ! Ca suffit les vioques ! Est-ce qu'on m'aide moi ? Et ma farniente à moi ? Et mon oisiveté ? Et ma culturation de l'esprit ?...et ma cultivabilité ?...?...et ma culturale ?...ma...et voilà !! A force de nous faire bosser comme des cons, je ne sais plus rien ! Plus rien ! Mais c'est bien ça le problème de notre société, un problème de fond ! Toujours bosser, jamais réfléchir; toujours survoler, jamais approfondir ! Et puis quoi ?! Dormir est-ce un crime ? Branler est-ce un péché ? Alors que se bran... Oui ! Non ! Mais nom de nom, nous laissera-t-on un jour profiter du peu de temps passé sur cette terre à l'échelle de l'humanité pour prendre en main notre maigre destinée ? Hein ? OOH je ne demande point de yatch, d'île idyllique, ni de Fouquet's ! Non ! Juste la liberté du temps qui passe !"

L'homme alors se renfrogne. Il s'étiole. Il prend dans sa main la tête de son chien et le caresse tendrement, mélancoliquement.
Puis il s'en va promener sa femme.

Publié dans Chroniques

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