L'almanachronique du 31 mai

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! Waouuuuuuuuuuu la blogose !

 

Au cas où l'été viendrait à pointer sa truffe, si le coeur lui en dit et s'il daigne enfin s'abaisser à un si bas niveau que celui où l'homme se croit obliger de rester; au cas où donc, il serait temps, je pense, de se poser la question essentielle qui sied tant à cette saison affranchie, à savoir : Qu'en est-il de l'érotisme à ce jour ?
Car c'est pas pour dire, mais le printemps n'a pas été* aussi érectile qu'on aurait pû dignement l'espérer ! A cause des frimas des saints de glace, des hésitements météorologiques entre le vent fou et le froid vil et vif, les orages éraillés et les bas crachins pernicieux, point de décolletés plongeants, ni de jupes froufroutantes et encore moins d'épaules dénudées ! Frustration et déni de nu !
Ô lubriques voluptés, libidineuses concupiscences
, lascives évanescences des silhouettes furtives, parfums capiteux, tissus évasifs plaqués sur la peau encore moirée et en sueur, combien vous nous avez manqués !
Rien que d'y penser, je frise l'apoplexie des scrotums !
Et toujours il pleut ! Toujours le froid frémit ! Et d'érotisme point !
Vous savez cet érotisme estival qui éveille les sens et les ardeurs ! Cette petite mèche de cheveux légèrement mouillée par la transpiration au coin de l'oreille, l'avant-bras duveté et bruni par le soleil, la jupe repliée au-dessus des genoux pour un léger courant d'air à la terrasse du café, le lent replacement des cheveux longs sur une nuque perlée.
Et ce petit débardeur bleu de l'été dernier, et cette robe aérienne qui laisse entrevoir le creux des reins !
L'érotisme estival des lunettes embuées par trop de chaleur poisseuse, la voluptueuse sibylline rondeur d'un ventre sous l'étoffe noire, la charnelle lubricité d'un doigt entre les seins...
Ah vivement les chaleurs ! Vivement le soleil !
Adieu les soucis, et que viennent les espoirs nourriciers !
"Et les soucis que vous pouvez avoir sont comme
Des hirondelles sur un ciel d'après-midi,
- Chère,- par un beau jour de juin attiédi." 
 

* "Le printemps n'a pas été", si c'est pas beau ça !

Publié dans Chroniques

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