L'almanachronique du 1 juin !

Hello les blogos ! Cui cui cui la blogose !

Mai mort, Juin jouit ! Ô Juin joli, temps ambigu de la plénitude, starting-block de l'été qui frémit, mois des émois où, en ces temps jadis bruissants des romains décadants, on honorait le jeunesse ( Juniores ), Hercule, les muses et Mens, l'intelligente déesse.
Mois du long jour gaulois qui fleure bon le fenaison, la moisson future et les "troussées d'amour, couchés dans le foin sous le soleil rieur" , si enfin celui-ci daigne se confronter à mon divin éclat charnel qui voit descendre vers les ombres crépusculaires de l'amour physique sans issue les Justines en herbe, un rien émoustillées !
"Juin, où le soleil se couche à peine", mais également où celui-ci s'en va décliner inexorablement jusqu'au prochain solstice !
Ah Juin des amours naissants, Juin des dilatations joviales, Juin de robinet ! Viens donc nous stimuler les hormones gonadotropes, mélanostimulines, ocytocines, prolactines et autres somatotropes solennités ! Viens nous réconforter des temps passés, nous adoucir du temps futur et nous réconcilier des présents indociles !
Joli Juin juvénil, mois des lavandes en fleurs et des cerises, des naissances triomphantes, des beignets d'acacias et des girolles craquantes.
Un mois singulier pour les bretons qui, comme le rapporte Henri Gougaud, menaient les juments aux étalons, s'ils désiraient de beaux poulains, et s'en allaient cueillir les simples, car ces plantes étaient, dit-on, au plus haut de leurs vertus ! C'est dire si le breton est curieux ! Voire humide dans certains cas !
Mais Juin est avant tout le mois du milieu, le mois de la réflexion et de la construction. De la sagesse !
Autrefois en Macédoine, il était néfaste de partir en guerre en juin. Ce n'était pas très courtois ! On attendait patiemment jusqu'en Juillet. Alors, il était temps de se foutre sur la gueule ! Juillet sied à merveille aux débordements charnels !
Il fait si chaud !
Profitons-en !