L'almanachronique du 5 janvier

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! Nom d'une blogose !

En ce monde où même l'esquif de mon génie semble tendre sa toile à sa perte en s'apprêtant à courir sur des ondes polluées sans attendre un espoir de réussite, il est temps de revenir aux fondamentaux. Parlons de Mozart.
Et notamment du Quatuor à cordes n°14 en sol majeur K. 387. Pourquoi donc ce Quatuor à cordes n°14 en sol majeur K. 387 ? Il semble plus qu'évident que le Quatuor à cordes n°14 en sol majeur K. 387 reste un sommet dans l'oeuvre de Mozart où le Quatuor à cordes n°12 en si bémol majeur K. 172 apparaît sans nul doute comme l'un des plus faibles. Nous n'évoquerons même pas le Quatuor à cordes n°6 en si bémol majeur K. 159, véritable fragmentation inutile de la thématique expressive jusqu'au pourrissement funèbre des chromatismes. Sans parler de l'Allegro italianisant et peu brillant de son Quatuor à cordes n°8 en fa majeur K. 168 ! En fa majeur ! Quelle faute de goût !
Revenons au Quatuor à cordes n°14 en sol majeur K. 387. L'un des plus brillants, des plus denses et l'un des plus élaborés de son auteur. Aucune comparaison avec le Quatuor à cordes n°15 en ré mineur K. 421/417b. composé à Vienne en juin 1783. Quand le premier bénéficie d'une maîtrise polyphonique extraordinaire, le second, notamment dans son Menuet, explore malencontrueusement l'ostinato rythmique iambique du premier violon sur un accompagnement en pizzicati des plus syncopés ! Ainsi celui-ci, le premier violon, s'approprie sans nulle honte la première variation alors que l'alto prend possession de la troisième, aux modulations expressives, avant l'arrivée de la quatrième, en majeur ! C'est à n'y rien comprendre ! Alors qu'il lui suffisait simplement de distordre la tierce picarde finale (fa dièse) libératrice pour atténuer les tensions accumulées par trop de chromatismes dramatiques. Et hop, le tour était joué !
Bref ! Ce qu'il y a de si beau dans le Quatuor à cordes n°14 en sol majeur K.387, c'est sans doute le Menuetto. Il est d'une longueur exceptionnelle, s'expliquant par sa structure de forme sonate aux deux thèmes fortement contrastés : le premier, tourmenté avec sa ligne chromatique ascendante, contrapuntique; le second, chanté et plus fluide, en homophonie. Comparé à l'Allegro assai du Quatuor à cordes n°16 en si bémol majeur "la chasse" K. 458, il n'y a pas photo ! Cet Allegro massai de forme également sonate, est d'une trop grande simplicité ! Souvenez-vous ! Rappelant le caractère d'un rondo, il présente trois thèmes distincts, mais tous allègres, oubliant les tensions du mouvement précédent ! Ce qui amène, évidemment, une réexposition contestable !
Ah sacré Mozart ! Capable du meilleur comme du pire !
Ce qui n'est pas le cas de Haydn ! Lui a passé son Bach haut la main !

Publié dans Chroniques

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