L'almanachronique du 6 mai

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! Truilili Truilili la blogose !

L'été trépigne ! Regardez-le comme il trépigne ! Il s'agite tel un taconeos enthousiaste auréolé d'un prestige andalou qui fait la voix chevrotante et la culotte tremblante, et sensiblement humide. Je parle pour les andalettes en pâmoison dans les pampas andalouses.
Hmmm ! Il trépigne d'impatience ! Mais regardez-le ! Il s'ébranle, il s'embrase, se dandine le doudou, se tortille le tortillard, se trémousse le trémolo, il gigote, il bouillonne ! Il est plein de vie et d'âme ! Il a convoqué bien avant l'heure les truililis des fous oiseaux qui s'égosillent la glotte de doux chants vacillants. Et la verdure ! Voyez-vous cette verdure qui verdoie ?! Comme elle est bruissante ! Comme elle est croussillante ! Comme elle est...fournibordelissanouillante ! N'est-il pas ? Et sous cette parure, ne voyez-vous point poindre ces charnels champignons qui s'ébrouent le pédicule ?! Hein ?
L'été trépigne ! Ya pas d'doute ! Il bouillonne ! Il se verrait bien calife à la place du calife, le bougre. Mais il faut savoir patienter. Patience donc...
Comme il est bon de patienter avant la révolution, avant le trop-plein du ras-le-bol ambiant ! Mais jusqu'où iront-ils, tous ces pauvres ? Jusqu'à quel point les mettra-t-on à bout avant qu'ils ne s'insurgent ?! De nouvelles hausses ? De nouvelles interdictions ? De nouveaux abus ? Patience ! Patience...
L'été trépigne ! Regardez-le comme il trépigne ! Il est tout proche, prêt. Tout prêt. Et le rossignol qui gnôle, le rouge-gorge qui dégorge, le moineau qui moine ! Piaf ! Tous piaffent d'impatience ! Ils charmillent, ils chantonnent, ils chaouillartent ! Sans compter les insectes ! La mouche chieuse, l'abeille butineuse, le moucheron qui ronne. Les revoiloù !
Une mouche. Noire. Regardez-la. Elle se lèche. Elle se lichotte les ailes. Elle se liche les pattes. Elle peaufine son règne, elle chiade son avènement. Elle découvre le plafond, les murs lisses et la plante verte de salon. Patience. Viendra sa saison, son règne.
Le règne des pauvres ? Encore combien de temps ? Encore combien de supplices ?
Patience !
L'été trépigne ! Regardez-le comme il trépigne ! Il s'agite...

Publié dans Chroniques

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