L'almanachronique du 13 mai

Publié le par blancafort



Hello les blogos ! Yipiiiiiii la blogose !

"Je suis le badaud de moi-même" disait de lui-même Jean Carmet.
Hier, alors que le soleil faisait tout ce qu'il pouvait pour ralentir les ombres des anciens, au-devant du foirail, cette scène exquise d'un bassite en dilettante, m'a fait penser à ces mêmes mots de l'acteur flaubertien, qu'on imaginerait volontiers en proie à un vin de soif et à l'écoute attentive des notes égrénées par le musicien enchanteur.
Et dire qu'à l'autre bout de la planète, les tragédies se succédent à un rythme effréné. Un séisme en Chine, et toujours les conséquences dramatiques en Birmanie après le passage du cyclone.
Sans compter les hausses quotidiennes du pétrole, du gaz, du blé, du riz, j'en passe et des pires !
Pon Pon Pon Pon Pon...le bassiste au clair de soleil prête sa plume apaisante. L'arbre qui frissonne et l'oiseau qui pleure.
Le crédit agricole dans la panade. Les paysans vont raquer ! Premier signe amer d'une crise financière internationale.
Pon Pon Pon Pon Pon...le bassiste comme au premier jour berce l'azur qu'un vent doux effleure.
Boulevard grand ouvert aux OGM ! C'est parti ! Les arguments sont affûtés, irrévocables. On ne peut nier le progrès ! Et le retard de la recherche est criminel ! Au gnouf les faucheurs !
Pon Pon Pon Pon Pon...le bassiste en émoi apaise le tronc noueux d'un platane qui s'éteint par degrés.
Travailler ! Travailler ! Travailler ! Le verbe est assené continuellement, viscéralement. Inconsidérément. Et les travailleurs dans les foyers Sonacotra font les poubelles pour becquetter.
Pon Pon Pon Pon Pon...le bassiste comme un vol languissant de martinets s'abat sur le silence tranquille d'un instant solennel.
Pon Pon Pon Pon Pon...
Ouvre ton âme et ton oreille au son
De ma mandoline :
Pour toi j'ai fait, pour toi, cette chanson
Cruelle et câline...

Publié dans Chroniques

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