L'almanachronique du 9 septembre
Hello les blogos ! Do you remember the blogose ?
Septembre, qui reste le mois qui précède le plus octobre, nous enseigne qu'il faut nous méfier du vent. Le vent fait grossir. Le vent est un obsédé déplacé et impétueux. J'en veux pour preuve le témoignage éloquent de Nathalie, une vénusienne de type astrale, plus vierge que scorpion : " Hébé ! Le vent tripote tant ! Hi Hi ! " Et après ce jeu de mots éloquent et virtuose, on est bien obligé d'admettre qu'il faut se méfier également de septembre !
Ploum Ploum.
Mais septembre n'est pas que ça. Grisé d'un été finissant et des premières figues, l'homme est frappé par ce mois raisonnable. Un mot maléfique, certes, mais juste. Ainsi, les jours se raccourcissent raisonnablement. La chaleur ambiante est plus raisonnable. Quant à la libido estivale, elle se modère, se pondère. En un mot, elle devient raisonnable. Les décolletés plongeants émergent enfin, les petites culottes s'élargissent, conséquence naturelle : les poils se touffent et réciproquement, et les genoux se calent sous des étoffes plus drues, on dit qu'ils deviennent calleux. La raison l'emporte. Ouf !
L'homme, alors que la rentrée bat son plein, et bien plus paradoxalement qu'il n'y paraît, devient plus posé, plus prudent, il se rationnalise. La sagesse lui teinte le front qu'il continue à porter au front. C'est alors qu'il ouvre son journal quotidien. Et là que voit-il ? Du raisonnable à tous les étages, du sage et du sensé.
L'Opep pense à un prix raisonnable pour le baril de pétrole. Il faut savoir raison gardée. La Russie a promis d'être raisonnable quant à la Georgie. Raisonnablement, à Tricastin, il ne se passe rien, enfin, selon les dernières fuites. Et quant à Tapie, il ne demande qu'à être raisonnable. Selon ses moyens. Qui restent légitimes.
L'homme oublie alors son inconséquence excessive et naturelle. Il dort mieux. C'est plus judicieux. Car dès le matin, il faut se lever, se laver, puis le soir venu, se lover. Il faut enfin travailler. C'est sa raison sociale, sa raison d'être. Et face aux impôts qui frappent à la porte, et à la déliquescence du pouvoir d'achat, c'est tout de même plus raisonnable.
On dit qu'il devient intelligent, plus pensant. Plus rassurant.
Mais voici que le vent souffle. La figue tressaille. Septembre déraisonne. Des odeurs de bois brûlé commencent à parfumer les âtres atrophiés, un parfum de cèpe laboure les naseaux délicats des gastronomes en goguette, la caille margote, Margot s'les caille. Il est temps de s'agiter. Il faut rentrer la table de jardin, balayer les feuilles mortes.
Restons raisonnable.
Septembre, qui reste le mois qui précède le plus octobre, nous enseigne qu'il faut nous méfier du vent. Le vent fait grossir. Le vent est un obsédé déplacé et impétueux. J'en veux pour preuve le témoignage éloquent de Nathalie, une vénusienne de type astrale, plus vierge que scorpion : " Hébé ! Le vent tripote tant ! Hi Hi ! " Et après ce jeu de mots éloquent et virtuose, on est bien obligé d'admettre qu'il faut se méfier également de septembre !
Ploum Ploum.
Mais septembre n'est pas que ça. Grisé d'un été finissant et des premières figues, l'homme est frappé par ce mois raisonnable. Un mot maléfique, certes, mais juste. Ainsi, les jours se raccourcissent raisonnablement. La chaleur ambiante est plus raisonnable. Quant à la libido estivale, elle se modère, se pondère. En un mot, elle devient raisonnable. Les décolletés plongeants émergent enfin, les petites culottes s'élargissent, conséquence naturelle : les poils se touffent et réciproquement, et les genoux se calent sous des étoffes plus drues, on dit qu'ils deviennent calleux. La raison l'emporte. Ouf !
L'homme, alors que la rentrée bat son plein, et bien plus paradoxalement qu'il n'y paraît, devient plus posé, plus prudent, il se rationnalise. La sagesse lui teinte le front qu'il continue à porter au front. C'est alors qu'il ouvre son journal quotidien. Et là que voit-il ? Du raisonnable à tous les étages, du sage et du sensé.
L'Opep pense à un prix raisonnable pour le baril de pétrole. Il faut savoir raison gardée. La Russie a promis d'être raisonnable quant à la Georgie. Raisonnablement, à Tricastin, il ne se passe rien, enfin, selon les dernières fuites. Et quant à Tapie, il ne demande qu'à être raisonnable. Selon ses moyens. Qui restent légitimes.
L'homme oublie alors son inconséquence excessive et naturelle. Il dort mieux. C'est plus judicieux. Car dès le matin, il faut se lever, se laver, puis le soir venu, se lover. Il faut enfin travailler. C'est sa raison sociale, sa raison d'être. Et face aux impôts qui frappent à la porte, et à la déliquescence du pouvoir d'achat, c'est tout de même plus raisonnable.
On dit qu'il devient intelligent, plus pensant. Plus rassurant.
Mais voici que le vent souffle. La figue tressaille. Septembre déraisonne. Des odeurs de bois brûlé commencent à parfumer les âtres atrophiés, un parfum de cèpe laboure les naseaux délicats des gastronomes en goguette, la caille margote, Margot s'les caille. Il est temps de s'agiter. Il faut rentrer la table de jardin, balayer les feuilles mortes.
Restons raisonnable.