L'almanachronique du 24 septembre

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! Hmpfff HHrrr Hmpffff...la blogoooooooose ! Plouf ! Aaaaah...

Ayant loué l'automne, le soleil, la mûre, la mûre quand tu nous tiens, la grandeur consécutive de la courgette dans une ratatouille bérichonne et les derniers soubresauts d'une souris juvénile, et honoré comme il se doit par votre inconditionnelle mansuétude, je louerai aujourd'hui le papier hygiénique.
Comme le disait Alexandre Vialatte, dont je n'hésite pas tous les jours que Dieu fait à puiser l'inusable inspiration rhétoricienne qu'il suscite immanquablement à la lecture de ses chroniques, le papier hygiénique date de la plus haute antiquité. De tous temps, l'homme se torche. Il l'a fait à l'aide d'écorces de bois, proche de Lascaux, à l'aide de sable, non loin du Caire, avec des feuilles de l'arbre à mastic du Pérou, vers Cuzco, et parfois avec ses propres mains. La longueur des ongles étant primordiale pour l'épilogue. En Occident, dans les salons feutrés des froufroutantes pompeuses de dard, on se torchait solennellement avec de la laine, de la dentelle ou du chanvre. Les chinois, au XIV° siècle, inventèrent quant à eux, et pour se torcher sans effroi et sans crainte, le papier. Enfin ! Le papier hygiénique était né. Plus tard, chez les adeptes de Poulbot et Richepin, on l'appela papier cul ou PQ.
Et je ne peux, en cette almanachronique ouatée, faire l'impasse sur l'un des plus grands philosophes de l'art de se torcher le cul : Gargantua, le bien nommé. Celui-ci apporta en effet une large contribution à ce geste salvateur qui consiste à éponger l'amorce étronnière sans se salir les mains. Il expérimenta, entre autres, le cahe-nez de velours d'une demoiselle, le cache-oreilles d'un chaperon de couleur vive mais les dorures d'un tas de sphères de merde qui l'ornaient lui écorchèrent le derche, les feuilles d'épinards, la laitue, le foin, des pantoufles, une gibecière, un cormoran, un coq, un chat, de la sauge, un bouillon blanc ( c'est l'écarlate du cul ! ), l'aneth et même avec les gants de sa mère, bien parfumés de maljoin. Pour conclure, Gargantua désigna le meilleur torche-cul parmi tous ceux testés : " Je dis et je maintiens qu'il n'y a pas de meilleur torche-cul qu'un oiseau bien duveteux, pourvu qu'on lui tienne la tête entre les jambes. Croyez-m'en sur l'honneur, vous ressentez au trou du cul une volupté mirifique, tant à cause de la douceur de ce duvet qu'à cause de la bonne chaleur de l'oison qui se communique facilement du boyau du cul et des autres intestins jusqu'à la région du coeur et à celle du cerveau. " Certes. Admettons-le. Mais venons-en au sujet de cette chronique. Le papier hygiénique. Pourquoi vous cause-je aujourd'hui du PQ ? Hein ? Tout simplement parce qu'il m'a été permis, lors d'un séjour fécalien chez mes parents, de tester un produit révolutionnaire, sans pareil, exceptionnel, pour tout dire hors du commun : le LOTUS JUST.1 ! Le LOTUS JUST.1 SUPER EPAIS !!! Tout un programme ! Un papier hygiénique surprenant dont l'approche publicitaire précise en toutes lettres : "Une feuille peut suffire" ! Diantre ! Une seule feuille ! Oui mais peut suffire. Qu'à cela ne tienne, testons ! J'ai donc testé. Et je peux vous dire, non sans avoir précisé par ailleurs que je n'ai aucune accointance avec Lotus, que ce nouveau torche-cul est d'une exceptionnelle densité, d'une remarquable épaisseur profonde, d'une étonnante douceur ! Oui ! Une seule feuille suffit !!!!! UNE SEULE ! AAaaaaaaah ! Vive la sophistication ! Vive le raffinement ouatée ! Vive la cellulose pure pâte vierge ! Vive le PQ cossu, légèrement parfumé sur le mandrin ! Vive LOTUS !
Votez LOTUS ! Le bien-être de l'anus !
Putain vivement les chiasses automnales !
Allo maman ?...

Publié dans Chroniques

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