L'almanachronique du 7 octobre

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! Un peu de repos la blogose !

L'Amour et les Nymphes

Auprès d'une féconde source,
D'où coulent cent petits cuisseaux,
L'Amour consumé de sa course,
Dormait sur un lit de roseaux.

Deux naïades sans défiance,
S'avancent d'un pas concerté,
Les ingénues, en un grand silence,
Admirent sa jeune beauté.

"Ma soeur, que sa hampe est vermeille !"
Dit l'une, d'un ton indiscret :
L'Amour, qui l'entend, se réveille,
Et se félicite en secret.

Il cache ses desseins perfides
Sous un air engageant et doux :
Les Nymphes bientôt moins timides,
Le font asseoir sur leurs genoux.

La blonde Naïs, la brune Elvire 
Couronnent sa tête de fleurs.
L'Amour, d'un gracieux sourire,
Répond à toutes leurs faveurs.

Mais bientôt, aux flammes cruelles
Qui brûlent la nuit et le jour,
Ces indiscrètes immortelles
Reconnurent le perfide Amour.

" Ah ! rendez-nous, dieu de Cythère,
Disent-elles, notre repos :
Pourquoi le troubler, téméraire ?
Nous brûlons au milieu des eaux.

- Nourrissez, plutôt sans vous plaindre,
Répond l'Amour, mes tendres feux :
Je les allume quand je veux ;
Mais je ne saurais les éteindre. "

Publié dans Un peu de culture

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