L'almanachronique du 10 octobre

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! Aime l'elfe la blogose !

" Les hommes sont des coquilles, et le ventre des femmes est la coquille qui contient tous les hommes." Chapeau Gustave ! Cette citation de Le Clézio, le désormais nobélisé breton, en exergue à cette chronique, aurait pu, en son temps, exciter la fibre révolutionnaire de certaines femmes, révoltées par cette formule que l'on pourrait aisément taxer insidieusement de phallocrate. Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Car oui, blogose, blogosiennes, blogosoires et sustes, nous fêtons dignement aujourd'hui la création du MLF ! Trois lettres majeures qui résonnent encore dans les oreilles bourrues des sexistes à la queue alerte. Quarante ans ! Joli bébé et pourtant toujours fragile. Souvenez-vous ce que disait Antoinette Fouque, l'une des instigatrices du mouvement, à propos du ventre des femmes cher à Le Clézio : " Le don de vie risque d'alimenter le capitalisme." ou encore " On esclavagise le ventre des femmes." Le sens de la formule et le combat permanent comme porte-drapeau de la révolution. Une révolution sexuelle et sociale. Quarantes ans plus tard, qu'en reste-t-il ? Ben mes aïeux, Simone de Beauvoir et Marguerite Duras doivent sérieusement tourbillonner dans leurs tombes respectives. Sans compter les agitations violentes des Christine Delpy et autres Monique Wittig ! Alors oui, certaines batailles ont été gagnées, droit à l'avortement, mixité, insubordination à la loi patriarcale ( Antigone réveille-toi ! ), mais la guerre a-t-elle été pour autant remportée ? Hmmm ? On voit bien que cette crise financière actuelle, une idéologie capitaliste, peut à tout moment inverser la vapeur d'antan. La mixité n'est qu'une illusion factice, l'égalité, un mot biaisé, reste un fantasme, une utopie fallacieuse pour les gardiens d'une autorité virile. Le torchon brûle encore ! Promenez-vous dans les couloirs des assemblées du pouvoir à travers le monde, peu ou pas de femmes. Déambulez en ces coins perdus de cette France dont on dit qu'elle est profonde, et voyez comment les femmes sont respectées et honorées. En dehors du cul et de la bouffe, point de salut ! Flânez dans les milieux footballistiques et rugbystiques, la femme est au mieux considérée comme un sac à foutre, au pire comme une maman docile. C'est à en frémir ! Circulez dans les accueils administratifs et autres caisses enregistreuses, la femme est là pour vous servir. Disciplinée et enjouée. Les moches au rencart ! Le commerce avant tout ! Errez enfin chez moi, ma femme dort ! C'est-y pas un scandale ?! Et tout ça alors que mon autre femme me prépare mon café, et que ma dernière femme descend les poubelles ! Tu parles d'une égalité ! Beaucoup de combats sont encore à mener ! Et je ne parle pas de notre monde occidental. Voyez ailleurs. Les trompes de Fallope ne jouent pas la même musique qu'ici ! Que penser de la condition féminine des chinoises et des indiennes ? Et celle des nombreux pays africains ? Excision et infibulation à tous les étages ! Sans compter celle des russes ! Les moins moches sont jugées comme des putes, achetées à grand prix par des analphabètes de la bite, des séniles gâteux pour relancer un cheptel en perdition ! Dieu que c'est beau ! Dieu que la guerre est loin d'être close !
Et toujours ma femme qui dort ! MA femme ! C'est-y pas scandaleux ?! J'vous jure !...

Publié dans Chroniques

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