L'almanachronique du 27 novembre

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! Wouaf Wouaf la blogose !

J'ai reçu hier soir un message détonant par le biais d'un mail collectif. Un message singulier, pour employer un doux euphémisme, qui semble confirmer, s'il n'en était besoin, la folie légaliste qui règne au sein même des établissements scolaires.

Frédéric D.R., un père de famille, raconte en effet une journée particulière de sa fille Zoé, plus que choquée, à la suite d'une descente de police dans son collège de Marciac, le 19 novembre dernier. Par ses propres mots, la jeune Zoé décrit par le détail la subtile "journée prévention" pour les 4ème et les 3ème, effectuée par des gendarmes et annoncée par le CPE du collège, le matin même. Un jour plus qu'atypique !

En effet, la collégienne rapporte qu'après dix minutes de cours, des gendarmes, en compagnie d'un bon gros chien fouineur qu'on imagine avenant, ont débarqué dans la classe pour une fouille en bonne et due forme. Silence requis, mains sur la table, et garde-à-vous conseillé ! Après cinq minutes, le bon chien-chien fureteur s'en est pris à plusieurs cartables, sans ménagement, et, sous le couvert de la suspicion nasale, les gendarmes ont procédé à une fouille radicale des dangeureuses suspectes ! Fouille d'autant plus radicale, qu'elle est passée non seulement par l'inspection des trousses, des stylos et des poches, mais aussi par une fouille ardue des vêtements, et enfin du corps même des collégiennes. Du "soutif" jusqu'à la "culotte", comme le précise Zoé ! Une fouille réalisée tout de même par une gendarme, sous l'oeil inquisiteur des autres cognes, qui n'en perdaient pas une miette, bien évidemment ! Tout ça, pour une recherche éventuelle de hash ! Les pains au chocolat n'avaient qu'à bien se tenir !

Les cours terminés, le principal a rassemblé tous les élèves et a précisé à l'ensemble du collège que tout prochainement allait avoir lieu une autre prévention pour tout le monde cette fois-ci. Mazette !

Et le père de préciser, à la fin du mail, son désarroi en ces termes : " Qu'en pensez-vous ? Que dois-je faire ? qui parle de violence ? "

Peut-on répondre à ce père consterné sans franchir les limites de la décence ? Peut-on lui dire que le premier geste naturel après ce scandale infame serait de foutre radicalement sur la gueule de ce tortionnaire de principal de mes couilles ? Peut-on, sans risque, lui préciser qu'un ramdam plus que violent serait nécessaire au sein de la gendarmerie ci-dessus évoquée ? Qu'il faudrait se scandaliser, se révolter avec une violence inouïe, digne des agissements obscènes des fins détectives de l'état ?!!!!!

On imagine la profonde détresse de ce père pour qu'il en vienne à demander ce qu'il pourrait faire ! Nom de Dieu ! Mais dans quel monde vit-on pour qu'à ce point autant de passivité larvée s'immisce dans le coeur brisé d'un homme à terre ?

La société réussit son travail de sape ! Il n'y a plus de révolte, tout juste un questionnement, une attente.

C'est à vomir ! 

Une bien belle journée que celle-ci, non ?

Publié dans Chroniques

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