L'almanachronique du 28 novembre

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! Schrinth Bing Blong Chlang la blogose !

Rââh lovely ! Ô joie indicible, bonheur ineffable, allégresse sans pareille ! Bordel de merde de mes aliboffis raboteuses, qu'est-ce que je suis heureux ce matin ! Considérablement heureux ! C'était, jusqu'à ce jour, totalement inespéré et sans précédent ! Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis radieux, épanoui ! Mais attention, ne vous méprenez pas ! Non, non ! Ce n'est pas à la suite d'une de ces sempiternelles aubes qui empourprent les cieux automnaux et la vierge vigilante, que nenni; ni l'insondable frimas qui fanfaronne au détour d'un chemin désinvolte. Ni le fait d'un espoir émergent et pourtant si peu hâbleur en ces temps nébuleux. Encore moins dû à l'effondrement illusoire d'un néolibéralisme de moins en moins sibyllin. Que nenni ! Trois fois nenni ! Je ne peux me réjouir, et encore moins jouir, d'un futur facétieux, d'un passé fantasmagorique et d'un présent abrégé. Non ! Mon bonheur est au-delà de tout ça ! Au-delà de l'actualité, des convenances et du décorum contus des analphabètes de la politique inapte ! Alors quoi ? D'où vient cet enchantement soudain, cette félicité abyssale ? Hein ? Vous vous en foutez ? Tant pis ! Mon bonheur est tel, que je m'en vais tout de même le déclamer à qui veut l'entendre !

Ploum Ploum.

Ce matin, une fois de plus à l'écoute de France Inter, je lutte mais ne cède point, une journaliste à la voix fipienne, de FIP, fipus, parlant du dernier film d'Etienne Chatiliez, déclara qu'il était impossible de passer outre le visage "hâlé" de Valérie Lemercier, alias Agathe Cléry, qui s'affichait sur tous les murs et les panneaux publicitaires de nos cités. Impossible d'y échapper ! Ah Ah ! Je ris, je pouffe ! D'où ce bonheur qui m'assaille le derche à ce jour ! Eh oui ! Car au-delà d'une indéfectible pauvreté culturelle qui sied tant à la France dite profonde, j'ironise à peine, je m'enchante néanmoins de ne pas être confronter tous les jours aux assauts continus du matraquage propagandiste et publicitaire qui défigure le paysage urbain et qui nous gave l'occiput de l'orteil droit de la glande pituitaire ! Ici, pas de placard publicitaire, pas d'affichage public, encore moins de bande-annonce, ni de message promotionnel ! Rien ! Vierge ! Le monde rural est vierge ! Vierge de tout battage médiatique, vierge du tam-tam événementiel ostensible ! Point d'affiches ! Rien ! Nada, vous dis-je ! Et ça, je peux vous dire que c'est un luxe incommensurable ! Quel repos pour l'âme ! Quelle quiétude pour les mirettes ! C'est un bonheur, une paix sans fin, un répit manifeste ! Quelle joie ! Ne pas voir arbitrairement la tronche de Patrick Sébastien, le cauteleux faussement impertinent, au détour d'un rue annonçant son dernier gala galeux, est une réjouissance rationnelle ! Ne pas apercevoir subrepticement les visages compassés des derniers animateurs en vogue qui RTlisent à 100% une info indomptable, me propulse au septième ciel ! Ne pas croiser au coin d'un boulevard bondé la dernière BMW série 7 à propulsion nucléaire, l'ultime trouvaille de Knorr avec ses soupes colorées ou la sortie nationale du dernier tube de Cali-fourcheux à la botte de l'immaculée conception; je peux vous dire que ça me comble d'aise ! Mais quel bonheur ! Quelle paix ! Pas de musique intempestive dans les halls surchauffés des magasins impétueux ! Rien ! Le silence ! L'inébranlable silence olympien !

On se croirait ailleurs. Dans un monde originel. Vierge. Vierge de mots, d'images, de notes astaraquiennes, de chimères.

Comme un monde irrécupérable et merveilleux, où il n'y aurait que des pauvres ! Sans pouvoir d'achat !

C'est pas faux !

Mais qu'est-ce que c'est bien !

Je vous le dis, je suis heureux !

Publié dans Chroniques

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