L'almanachronique du 12 février

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! C'est la pute finale la blogose !

Hier soir, alors qu'à nouveau blanchissait la campagne ( Hugo tu commences à nous faire chier !), je traînais un oeil très peu lascif sur un reportage de France 3 sur la situation des déchets nucléaires en France. Très peu lascif, certes, bien qu'Elise Lucet me titille parfois l'occiput et bien pire, mais d'un oeil attentif et scrupuleux. Et dans ce reportage, plutôt à charge, disons-le réaliste, on apprenait avec moult détails la situation catastrophique, pour ne pas dire criminelle, des décharges en plein air, estampillées COGEMA-AREVA, où dorment sereinement depuis des années des milliers de tonnes de produits radioactifs, Radon, Thorium 230, Radium 226 et autres joyeusetés radiantes ! Tout ça sous la coupe de l'Etat français qui, au-delà de son souhait ardent de nous sommer de fermer le robinet d'eau quand on s'lave les scrotums, instaure un mutisme meurtrier sur les conséquences réelles de contamination active sur les populations environnantes et la nature, en employant des méthodes dignes des plus grandes années noires de l'URSS d'antan. Une pollution qui défie l'entendement, des dizaines d'anciens ouvriers-miniers qui meurent d'augustes cancers, des enfants en proie à de belles tumeurs futures, une communication fallacieuse; bref tous les attraits caractéristiques de notre nucléaire bien de chez nous ! Avec un appui affirmé et un je-m'en-foutisme décoiffant de tous les Présidents de la République depuis l'après-guerre. Notre indépendance énergétique avant tout ! Silence radial...pardon...silence radio !
Je vous passe les détails sur l'hypocrisie funeste des représentants de l'Etat, dirigeants et scientifiques de COGEMA-AREVA, et je voudrais m'arrêter sur l'un des plus beaux témoignages de ce reportage ahurissant, un témoignage édifiant qu'on ne rencontre plus guère que chez les économistes qui se demandent toujours pourquoi les français n'ont plus confiance à la sacro-sainte Économie !?! Oui pourquoi ?
En effet, en milieu d'émission, alors que je regrettais quelque peu les "chocs" becquerelleriens un peu trop dramatisés à mon goût, le directeur général de l'Autorité de Sûreté Nucléaire fut interviewé par cette chère Elise Lucet. Un polytechnicien à gourmette dorée, cravate gériatrique, vieux pépère cramoisi indigeste, du genre sénateur grassouillet pompeux qui éructe graveuleusement une blanquette de veau grasse, pour son petit quatre-heures quotidien. Un dénommé André-Claude Lacoste. Comme vieux crocodile, il se posait là ! Et à la question : " Trouvez-vous que les déchets nucléaires sont dangereux pour la population ?", ce géronte au sourire compassé répondit sans ambages : " Ce sont des produits potentiellement dangereux mais sans danger !". Alors là, je dis STOP ! Je déglutis, j'avale ma chique et j'écris en lettres grasse la réponse du comique troupier :" Ce sont des produits potentiellement dangereux mais sans danger. "
Or donc, prenons en considération le mot qui tue, le terme le plus important de ce verdict radical : potentiellement. Que veut dire potentiellement? Prenons notre dictionnaire préféré. Ploum Ploum. Potentiellement : d'une manière potentielle, en puissance. Classique. Ça fait déjà peur ! Voyons potentiel. Potentiel : 1. Philos. Qui existe en puissance. 2. Qui exprime une possibilité.
Ce qui, en fin de compte, si l'on prend en considération les deux définitions, n'est pas franchement rassurant. Doux euphémisme ! Ça me rappelle le désormais légendaire : " Responsable, mais pas coupable !" Bref !
Nous pouvons donc affirmer, également sans ambages, que cet André-Claude Lacoste est potentiellement dangereux ( qui existe en puissance ) et potentiellement abruti ( qui exprime une forte possibilité ). A vous de choisir !


Publié dans Chroniques

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