L'almanachronique du 14 mars
Hello les blogos ! Mets l'bas la blogose !
A l'appel de l'Amicale des Pêcheurs de brème de Wambrechies dans le Nord, et à l'occasion de l'ouverture de la pêche, je me suis replongé dans mon vieux livre de recettes et accessoirement de chevet, dont je garde jalousement l'unique exemplaire traduit en français, pour vous proposer une aimable recette, testée et approuvée un 14 mars 1851 par le non-moins aimable Herman Melville, l'auteur de Moby-Dick.
Dans ce précieux livre de recettes, La cuisine des cuistres érudits du colonel Harland Cockenpâte, à la page 357, l'auteur gourmet nous rapporte une recette du dix-huitième siècle, découverte dans l'Île de Pâques, à l'occasion du mariage de Mahetua Taha'i, la fille du roi Taha'i Taha'i, et Carl Freidrich Rapanui, l'arrière-petit-fils de Wilfrid Moule, le célèbre conquistador de Belleville.
La recette, appelée Rongorongo, n'est ni plus ni moins que la fameuse recette de la baleine melba.
Herman Melville, avant la dégustation proprement dite du cétacé, eut ces mots, restés célèbres dans les milieux mysticètes : " C'est un fait...que la baleine serait assurément considérée comme un plat noble, s'il n'était vraiment trop copieux; c'est comme de s'attabler devant un pâté en croûte d'une centaine de pieds de long, cela vous coupe un peu l'appétit."
Certes. Mais comment résister aux saveurs exotiques ?
Le Rongorongo, ou baleine melba :
Prendre un baleine d'une petite centaine de tonnes. Arracher un à un les fanons, les étaler sur la table. Le nombre de ceux-ci vous donnera le nombre exact de convives. Un fanon correspondant à un convive, un fanon étant une brochette d'un mètre de long.
Découper la baleine en petits dés de deux centimètres de conférence. Toute la difficulté réside dans la rotondité cuboïde des dés et leur parallélépipèdale sphérité naturelle. Pour cela, prendre un Opinel de taille 8. Ensuite, enfiler les dés sur les fanons comme pour une brochette d'agneau. Plonger les dites brochettes dans une marinade d'eau de mer, d'huile de foie de morue, d'écorces de chêne et d'olives séchées. Laisser mariner quatorze jours.
Servir les brochettes le quinzième jour. Pour une meilleure mastication, il est important que ce quinzième jour corresponde au jour d'une lune descendante.
Arroser le tout d'un petit Jaboulet de la Maison Paul Jaboulet Aîné.
Voilà ! Mais attention, car comme le disait le roi Taha'i Taha'i : " La baleine est très astringente. Moi-même je n'ai jamais mangé plus d'une baleine par jour."
A l'appel de l'Amicale des Pêcheurs de brème de Wambrechies dans le Nord, et à l'occasion de l'ouverture de la pêche, je me suis replongé dans mon vieux livre de recettes et accessoirement de chevet, dont je garde jalousement l'unique exemplaire traduit en français, pour vous proposer une aimable recette, testée et approuvée un 14 mars 1851 par le non-moins aimable Herman Melville, l'auteur de Moby-Dick.
Dans ce précieux livre de recettes, La cuisine des cuistres érudits du colonel Harland Cockenpâte, à la page 357, l'auteur gourmet nous rapporte une recette du dix-huitième siècle, découverte dans l'Île de Pâques, à l'occasion du mariage de Mahetua Taha'i, la fille du roi Taha'i Taha'i, et Carl Freidrich Rapanui, l'arrière-petit-fils de Wilfrid Moule, le célèbre conquistador de Belleville.
La recette, appelée Rongorongo, n'est ni plus ni moins que la fameuse recette de la baleine melba.
Herman Melville, avant la dégustation proprement dite du cétacé, eut ces mots, restés célèbres dans les milieux mysticètes : " C'est un fait...que la baleine serait assurément considérée comme un plat noble, s'il n'était vraiment trop copieux; c'est comme de s'attabler devant un pâté en croûte d'une centaine de pieds de long, cela vous coupe un peu l'appétit."
Certes. Mais comment résister aux saveurs exotiques ?
Le Rongorongo, ou baleine melba :
Prendre un baleine d'une petite centaine de tonnes. Arracher un à un les fanons, les étaler sur la table. Le nombre de ceux-ci vous donnera le nombre exact de convives. Un fanon correspondant à un convive, un fanon étant une brochette d'un mètre de long.
Découper la baleine en petits dés de deux centimètres de conférence. Toute la difficulté réside dans la rotondité cuboïde des dés et leur parallélépipèdale sphérité naturelle. Pour cela, prendre un Opinel de taille 8. Ensuite, enfiler les dés sur les fanons comme pour une brochette d'agneau. Plonger les dites brochettes dans une marinade d'eau de mer, d'huile de foie de morue, d'écorces de chêne et d'olives séchées. Laisser mariner quatorze jours.
Servir les brochettes le quinzième jour. Pour une meilleure mastication, il est important que ce quinzième jour corresponde au jour d'une lune descendante.
Arroser le tout d'un petit Jaboulet de la Maison Paul Jaboulet Aîné.
Voilà ! Mais attention, car comme le disait le roi Taha'i Taha'i : " La baleine est très astringente. Moi-même je n'ai jamais mangé plus d'une baleine par jour."