L'almanachronique du 15 février
Salut les blogos ! En cette nuit veloutée sous les bons auspices d'une dive bouteille, le Gers vous salue bien gras, car comment faire autrement ! L'hiver, saison mentale par excellence et bien plus que l'automne qui m'atone le derche, se pare de pas grand chose et se vente à tout va.
Les bourgeons ont tiré le frein à main à temps, la sève s'est lovée et les veules mortes se ramassent à la pelle! Un dernier moustique tente vainement de sucer un hétéro qui ne s'en offusque plus. La trompe est molle, le gazouillement fébrile. Les dernières palombes, surgavées par quelques glands peu soucieux d'une banalite carabinée, s'installent définitivement dans les bois alentours. Le réchauffement de la planète, n'en déplaise aux hygiénistes terriens, nous offre encore à cette saison, le spectacle merveilleux du vol de ces ramiers au vent d'autan d'antan comme peu de cons savent le faire!
L'homme se cale au devant de la cheminée et se morfond dans une torpeur crépitante au doux son du chêne qui braise le mieux. Il oublie pour un temps la solitude glacée d'un désespoir solitaire. Il pourrait penser à une femme, mais elle même l'a oublié au fond d'un verre.
Un paysan, pas encore bourré, aurait vu une caille s'ébrouer sur une motte de terre. C'est dire! Et comme le disait Jean Rostand, le fils de l'autre: " il existe deux espèces de cailles. Les cailles des champs qui cacabent sans hygiène, et les cailles des poissons qu'il faut gratter!"
Sur ce je vous bise et bonne lecture !