L'alamnachronique du 28 avril
Hello les blogos ! Wiii Wiii Wiii ...encore un tour la blogose ?
C'est jour de fête au village ! Les rues se sont mises sur leur trente-et-un, pas un papier, pas une crotte ne traînent son spleen. Les lampes multicolores relient les places entre elles en une farandole folâtre d'arcs-en-ciel inchangés. Le carnus de la place, atrabilaire et pouilleux, a laissé place aux manèges criards, toute féraille étincelante et provocante en exergue, et dont les noms américanisés à outrance interpellent le drôle volubile !
Les barbes à papa attendent patiemment une fois de plus de tisser leur toile rose au nez et à la barbe des molaires encore émaillées d'une jeunesse bariolée qui s'entichera peut être d'une pomme caramélisée pour boucher un petit creux illusoire. Qui sait ?
Les canards se plastifient, les chevaux s'écorcent et les pompons s'arnachent de franges. Une foule bigarrée de peluches s'affichent aux frontons des manèges. Il y a là des ours bien léchés, des girafes au long cours, des hippopotames à gueule bovine tout de vert vêtus, des abeilles bleues et la belle rouge, des crocodiles hilares et des pingouins caniculaires.
Les vitrines solitaires attrape-couillons, ça et là, apostrophent le chaland neuneu afin d'échanger une misérable pièce de deux euros contre une montre extraordinaire qui, ô miracle sans nom, donne l'heure !!! Se peut-il que ce soit réel ?
Les saucisses se décongèlent, les baguettes se fendent la gueule en deux, les steacks hâchés s'impatientent de passer au grill et l'huile rance bouillonne.
Le bonheur factice triomphe !
Un vent de folie souffle entre les flonflons usés, accrochés aux platanes lissés du foirail.
Le maire s'endimanche. La coiffeuse marne de tout son soûl pour miser en pli les rombières plissées. Le cafetier astique sa terrasse et se frotte les mains, pour l'instant, vides !
La pucelle du bout du village tentera une fois de plus d'attirer d'un regard bien senti, le beau brun ténébreux qui ne la regarde jamais.
Demain peut-être ?
Demain...