L'almanachronique du 10 novembre

Hello les blogos ! Warf Warf la blogose !

Nous vivons une époque mouvementée, pour ne pas dire tragique. L'Iran fait frémir les démocraties armées, la chute du mur occupe les maçons désoeuvrés et le tabac, pour le bien-être des sarcomeux, augmente. C'est bientôt la guerre, quelque part, ailleurs ou ici. Les polémiques font rage, les couillons vétillent, les présidents président et, dit-on, un sous-marin s'est perdu dans un verre d'eau à la recherche d'un atome d'hydrogène. Même le Gulf Stream est au courant. C'est dire !
C'est bien ce que je disais, nous vivons une époque tragique. Et alors ? Quelle nouvelle en particulier prendra le pas sur une autre ? Laquelle fera tressaillir le sinus coronaire du coeur battant ? Hmmm ?
L'homme se gratte la tête, et ceci, bien avant les couilles. (Pour les femmes, se référer à l'ovaire idoine ) Il réfléchit. Puis, il lève la tête, adéquatement gratouillée. Il fait beau. Oui, il fait beau. Le ciel flamboie. Il est outrageusement maquillé par un Turner impressionniste. L'homme alors, oublie tout. Il affiche un sourire béat. Il est heureux.
C'est bien ça le problème avec le beau temps. Il nous éloigne des réalités tragiques.
On a beau se révolter, s'écoeurer de toutes les bassesses, s'irriter la caudale, s'outrer des autres, s'ulcérer des ulcères des uns; le beau temps nous apaise. Il est comme un anxiolytique rayonnant. Le soleil fait son effet. Un bien-être, lentement, envahit tous les organes et congédie pour un temps, un cancer lancinant qui n'aura de cesse, un jour, d'effriter le moral musicien.
Le savoir-vivre empêchera d'en tirer vanité.
Ah le beau temps ! Quel pouvoir ! Quelle prépotence ! Et cet art, si hégémonique, d'insuffler une irrésistible espérance ! L'espérance d'un instant de liesse, d'un court moment de bonheur furtif.
Le beau temps !
Il suffit alors d'éteindre la radio et ses nouvelles funestes, oublier la petite lucarne, replier son journal. Une musique, une chanson. Une fenêtre. Un verre.
Le beau temps...