L'almanachronique du 10 octobre
Hello les blogos ! Wouaiiiiiiiiiiiis la blogose !
Faut-il légaliser l'homme ? Certes. Probablement. Mais gare aux empressements. Ils dénient jusqu'à la raison même. Et l'homme a besoin de raison.
Légaliser l'homme peut, tout comme la langue, être la meilleure et la pire des choses. On a vu dans le temps des sociétés qui ont authentifié celui-ci, pour après le rendre légal. Ellles s'en sont mordues les doigts. D'abord parce que l'homme a une morale. Tout au moins s'en est-il inventé une pour mieux contenir les excès et les penchants naturels dont il se méfie par ailleurs, et qui le désinhibent. La morale agréée, l'homme inventa la honte, le remords, la pénitence, le péché, l'offense à Dieu et le jugement. C'est alors qu'il se détruisit, qu'il partit en guerre et qu'il acquit la certitude que la raison emportait tout, la morale en bandoulière et la vérité jugée inaltérable. Sa vérité.
Ainsi par le passé, l'homme a essayé de se légaliser, ou du moins légaliser son prochain. D'abord d'un point de vue local. C'était plus facile à mettre en place, plus judicieux. Il idéalisa une société avec ses règles, sa probité, ses vertus, sa déontologie. Ensuite, fort de ses certitudes, l'homme tenta de légaliser l'autre, l'étranger, l'ailleurs, cet inconnu. La mondialisation était en cours. Au début, pour réussir son but, il consigna son modèle de société dans les livres, inscrivant en lettres d'or les moeurs et l'éthique qu'il voulait partager avec le plus grand nombre. L'éducation serait signe de réussite. La vérité universelle était en marche. Peine perdue ! Il lui fallait bien plus que des convictions et de saines paroles. Il fallait imposer. Car l'illégalité régnait en maître partout dans le monde. L'homme était multiple. Il l'est toujours.
Certains vivaient nus, d'autres étaient vêtus de peaux de bêtes, des hommes mangeaient d'autres hommes, certains savouraient la farniente comme art de vivre, on promulguait l'amour libre ici, là la fidélité, chez d'autres la mort était un passage, une fin en soi, une joie ou une étape, un dérèglement de particules volages; dans certaines peuplades, on tuait le vieux pour l'équilibre du clan, là on le soignait, ici on le décorait pour sa sagesse, parfois on le violait pour un ultime viatique vibrant. Bref, c'était le bordel !
Légaliser était chose ardue. Quelles lois choisir ? Quelle morale ? Vaste et épineuse question. Aujourd'hui, le problème se pose toujours.
Quoi qu'il en soit, l'homme est inquiet. Légaliser ou se faire légaliser ?
Comme le disait Chamfort : " Il est plus facile de légaliser certaines choses que de les légitimer. " Dans les deux cas, il est toujours question de droit, d'équité.
C'est pas gagné !
Faut-il légaliser l'homme ? Certes. Probablement. Mais gare aux empressements. Ils dénient jusqu'à la raison même. Et l'homme a besoin de raison.
Légaliser l'homme peut, tout comme la langue, être la meilleure et la pire des choses. On a vu dans le temps des sociétés qui ont authentifié celui-ci, pour après le rendre légal. Ellles s'en sont mordues les doigts. D'abord parce que l'homme a une morale. Tout au moins s'en est-il inventé une pour mieux contenir les excès et les penchants naturels dont il se méfie par ailleurs, et qui le désinhibent. La morale agréée, l'homme inventa la honte, le remords, la pénitence, le péché, l'offense à Dieu et le jugement. C'est alors qu'il se détruisit, qu'il partit en guerre et qu'il acquit la certitude que la raison emportait tout, la morale en bandoulière et la vérité jugée inaltérable. Sa vérité.
Ainsi par le passé, l'homme a essayé de se légaliser, ou du moins légaliser son prochain. D'abord d'un point de vue local. C'était plus facile à mettre en place, plus judicieux. Il idéalisa une société avec ses règles, sa probité, ses vertus, sa déontologie. Ensuite, fort de ses certitudes, l'homme tenta de légaliser l'autre, l'étranger, l'ailleurs, cet inconnu. La mondialisation était en cours. Au début, pour réussir son but, il consigna son modèle de société dans les livres, inscrivant en lettres d'or les moeurs et l'éthique qu'il voulait partager avec le plus grand nombre. L'éducation serait signe de réussite. La vérité universelle était en marche. Peine perdue ! Il lui fallait bien plus que des convictions et de saines paroles. Il fallait imposer. Car l'illégalité régnait en maître partout dans le monde. L'homme était multiple. Il l'est toujours.
Certains vivaient nus, d'autres étaient vêtus de peaux de bêtes, des hommes mangeaient d'autres hommes, certains savouraient la farniente comme art de vivre, on promulguait l'amour libre ici, là la fidélité, chez d'autres la mort était un passage, une fin en soi, une joie ou une étape, un dérèglement de particules volages; dans certaines peuplades, on tuait le vieux pour l'équilibre du clan, là on le soignait, ici on le décorait pour sa sagesse, parfois on le violait pour un ultime viatique vibrant. Bref, c'était le bordel !
Légaliser était chose ardue. Quelles lois choisir ? Quelle morale ? Vaste et épineuse question. Aujourd'hui, le problème se pose toujours.
Quoi qu'il en soit, l'homme est inquiet. Légaliser ou se faire légaliser ?
Comme le disait Chamfort : " Il est plus facile de légaliser certaines choses que de les légitimer. " Dans les deux cas, il est toujours question de droit, d'équité.
C'est pas gagné !