L'almanachronique du 7 juin
Hello les blogos ! Il était une fois...la blogose !
"Une petite fille et le frelon :
Une jolie petite fille, vive et légère, un peu conne sur les bords, qui s'était échappée de la surveillance de sa nounou, s'en allait sautillante au milieu du jardin et fôlatrait, gaie et insouciante, à travers les fleurs.
Un gros frelon, armé d'un dard aigu, se balançait sur ses ailes à travers les charmilles et voltigeait autour de la belle enfant, comme s'il eût voulu exciter son envie et se foutre de sa jolie gueule, et pourquoi pas, de lui faire tâter de son dard !
L'or qui brillait sur la robe du frelon sémillant donna tout à coup à notre charmante lutine, mais toujours aussi conne, le désir de s'en rendre maîtresse. Aussitôt voilà qu'elle courbe la main et qu'elle la tourne rapidement dans l'air derrière le frelon bourdonnant; mais le coup tombe à faux, et l'heureux frelon, échappé à l'ennemie cruelle qui la poursuit, s'envole loin d'elle, libre et pouffant !
Dès lors, après avoir subi d'autres attaques toutes aussi vaines de la petite fille, plus que jamais conne, le frelon se repose enfin au sein d'une rose vermeille.
Toute émue, toute tremblante, notre héroïne et brûlant de s'en emparer, marche sans bruit sur la pointe des pieds, puis, lorsqu'elle est tout près de lui, plus heureuse qu'une reine, elle serre à la fois la rose et le frelon. Celui-ci, irrité, tire aussitôt le dard aigu qu'il tenait caché, arme redoutable dont la nature l'a pourvu pour qu'il s'en serve quand on le tourmente, et perce d'une blessure cuisante la tendre main de la jeune imprudente. Quand je vous le disais qu'elle était conne !
La pauvre enfant, nous pourrions dire la conne enfant ( AH ! ), hors d'elle, pousse des cris au ciel en appelant au secours et tombe à terre évanouie, à demi morte.
Et le frelon de rire !"
Moralité :
Lors du G8, n'énervez pas les frelons, abattez-les !