L'almanachronique du 2 novembre
Hello les blogos ! Brrrrrr la blogose !
Salut les morts ! Alors ça creuse ? A en juger les témoignages que j'ai recueillis comme par les confidences qui m'ont été faites, les premiers à se plaindre que la vie est ainsi faite sont souvent les morts eux-mêmes. Ceux-là, s'ils trouvent aujourd'hui une résignation dont ils n'avaient jamais rêvé, pleurent tout de même les fastes du temps passé où ils se faisaient chier, attelés à des tâches quotidiennes abrutissantes en attendant la prochaine hausse du baril de pétrole. Ce qui prouve une fois de plus que malgré l'effroi de cette conclusion irrémediable, l'immuabilité de cet état est égale à l'absurdité intemporelle de l'existence ! Bienheureux les morts, même si par nature, ceux-ci sont mal affermis dans les rapports sociaux actuels ! On ne le serait à moins !
Je vous salue les trépassés sans ombres ! A toi mort nanti et mort pion ! Nourrissez-vous des paroles d'Hamburger qui nous disait sans rire : " La mort est d'abord un évènement naturel de la vie " ! Quoi de plus indéniable ! Dormez tranquille mes engourdis du bulbe ! Dehors c'est l'enfer !
Tenez ! Ce matin, jour des morts moribond, à l'instar du patron désireux de nous faire travailler plus pour nous morigéner d'autant plus, tas de feignants, je me lève. Ouf ! Heureux de l'être, vivant pas feignant, et comme tous les matins, j'interroge mon beau miroir: -" Miroir, mon beau miroir, qui est le plus beau des gueux présents en cette contrée de ploucs ?". Ce à quoi répondit cette froide psyché: -" Keuf Keuf ! Tu pues de la gueule ô reflet replet !".
Je ne suis pas de nature atrabilaire mais il y a des limites à ma philanthropie ! Dieu que le monde vivant est cruel ! Salope ! Espèce de glace peu polie ! Ceci fait et pour parer à cette haleine de fond de piscine, je m'en vais m'abreuver, alerte, d'un café italien dans sa forme, et brésilen dans son grain. Ploum Ploum.
Et là ! Plus de café ! Rien ! Nada ! Pas un grain ! Que dalle, je râle ! Et dire que le baril de pétrole augmente ! Et plus il augmente, et plus mon café décroît !
J'vous l'dit, dehors c'est l'enfer mes cadavres chéris ! C'est l'enfer ! Et dire que je vais devoir brûler quelques litres de pétrole pour humer l'effluve stimulante d'un arabica torréfié peu fier au boui-boui voisin ! Hé merde !
Je vous le disais que ce Grenelle de l'environnement n'est pas près de passer par ici !
C'est l'enfer ! Viva el muerte !