La recette du jour

Publié le par blancafort

Aujourd'hui, point de mets délectable, ni d'exquis plat bombé; apprenons à fabriquer notre savon. Car s'il y a une chose détestable dans l'art culinaire, c'est bien le chevauchement olfactif du bouquet délicieux d'un ris de veau avec celui d'une aisselle moisie, voire d'une haleine gâtée. Je garderai toujours en moi cet instant savoureux et charmant, en compagnie de Natacha, dans un petit restaurant d'Anjou, où nous devisions gaiement sur les paslmodies polonaises de Kochowski, et où je dégustais quelques tripes fumées au roquefort en humant discrètement les fragrances subtiles de lavande du Lavandou de la rousse russe dont le cul callipygien offrait une perspective nocturne de douce félicité jouissive ! Aaaaaaaaaaaah...
Mais revenons au savon. saviez-vous que le savon était gaulois ? Son nom vient de la saponaire, "une plante sauvage des talus aux grandes fleurs mauves, odorantes."
Pour faire votre savon, faites fondre une demi-livre de saindoux. Versez dessus, lentement, le jus de racine de saponaire en tournant le tout sans mollir et toujours dans le même sens, jusqu'à ce que la pâte soit tiède. Quand ce mélange s'épaissit, versez-le dans un moule en bois. Laissez-le se reposer deux jours, puis coupez les pains de savon. Laissez-les sécher un bon mois dans un endroit sec et frais, à l'abri du soleil.
Bon appétit !

Publié dans Un peu de culture

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