L'almanachronique du 12 juin
Hello les blogos ! Alors heureuse la blogose ?
En ce temps-là, comme dit Voltaire dans son immortel langage, Raymond était perplexe.
Raymond avait cet âge pourri qui sied tant aux vieux cacochymes, ancien retraité des postes, il passait sa retraite comme on passe son tour.
"Que faire aujourd'hui ?" se demandait Raymond. Dans sa toute croissante perplexité, il se contenta d'embrasser son chien et de nourrir sa femme en lui jetant des croquettes au thon; ce qui ne laissa pas de lui causer une indéniable langueur.
Sur ces entrefaites, Gérard, son voisin le plus proche et sûrement le plus con, surnommé "Gérardmenvuhunconpareil", lui demanda de l'accompagner au foirail pour pratiquer le jeu de la pétanque.
Raymond, qui n'aimait pas se tourner les pouces sans un rond-point conforme et parce qu'il avait une excroissance des ongles, prit la résolution de saluer son voisin et d'acquiescer à sa demande. Ayant, par négligence sans doute, perdu ses boules dans le saint fondement de sa femme, il arracha celles de Gérard qui, faute de mieux, poussa un "ouf" de soulagement depuis qu'il avait perdu sa femme.
Descendus au foirail, les deux compères entreprirent l'affrontement bouliste dans la plus pure tradition provençale. Thym et farigoulette, olives cassées, pastis et trachéotomie cigalière !
Joueur de première force, Raymond gagna toutes les parties, dont celles de Gérard. Puis au bout d'un certain temps, après les pleurs évangéliques du voisin enflé, il se dit qu'il était temps de péter. Par un contretemps fâcheux, Gérard en fit de même.
Vexé, Raymond baissa son froc et chia sur les charentaises de son connard de voisin qui saisissa en un rien de temps le message excrémentiel et profond, et profita d'une seconde légère pour rentrer chez lui.
Resté seul, sur la terre glabre du foirail, que faire ?
Raymond tâta son lobe droit, à défaut de l'aube gauche, qui depuis longtemps s'était levée pour rien.
Rien ne se passa. Pas plus qu'hier, et moins que demain.
Et l'orage de gronder.
Raymond fit de même et mourut, peu de temps après, d'une embolie pulmonaire.
" C'est con ! Et dire que je n'ai jamais fumé de ma vie ! " fut sa dernière parole.
C'est peu dire si Raymond n'avait rien à envier à la connerie lourde de Gérard, le voisin tartignole, mais toujours vivant. Lui.
En ce temps-là, comme dit Voltaire dans son immortel langage, Raymond était perplexe.
Raymond avait cet âge pourri qui sied tant aux vieux cacochymes, ancien retraité des postes, il passait sa retraite comme on passe son tour.
"Que faire aujourd'hui ?" se demandait Raymond. Dans sa toute croissante perplexité, il se contenta d'embrasser son chien et de nourrir sa femme en lui jetant des croquettes au thon; ce qui ne laissa pas de lui causer une indéniable langueur.
Sur ces entrefaites, Gérard, son voisin le plus proche et sûrement le plus con, surnommé "Gérardmenvuhunconpareil", lui demanda de l'accompagner au foirail pour pratiquer le jeu de la pétanque.
Raymond, qui n'aimait pas se tourner les pouces sans un rond-point conforme et parce qu'il avait une excroissance des ongles, prit la résolution de saluer son voisin et d'acquiescer à sa demande. Ayant, par négligence sans doute, perdu ses boules dans le saint fondement de sa femme, il arracha celles de Gérard qui, faute de mieux, poussa un "ouf" de soulagement depuis qu'il avait perdu sa femme.
Descendus au foirail, les deux compères entreprirent l'affrontement bouliste dans la plus pure tradition provençale. Thym et farigoulette, olives cassées, pastis et trachéotomie cigalière !
Joueur de première force, Raymond gagna toutes les parties, dont celles de Gérard. Puis au bout d'un certain temps, après les pleurs évangéliques du voisin enflé, il se dit qu'il était temps de péter. Par un contretemps fâcheux, Gérard en fit de même.
Vexé, Raymond baissa son froc et chia sur les charentaises de son connard de voisin qui saisissa en un rien de temps le message excrémentiel et profond, et profita d'une seconde légère pour rentrer chez lui.
Resté seul, sur la terre glabre du foirail, que faire ?
Raymond tâta son lobe droit, à défaut de l'aube gauche, qui depuis longtemps s'était levée pour rien.
Rien ne se passa. Pas plus qu'hier, et moins que demain.
Et l'orage de gronder.
Raymond fit de même et mourut, peu de temps après, d'une embolie pulmonaire.
" C'est con ! Et dire que je n'ai jamais fumé de ma vie ! " fut sa dernière parole.
C'est peu dire si Raymond n'avait rien à envier à la connerie lourde de Gérard, le voisin tartignole, mais toujours vivant. Lui.