L'almanachronique du 30 juillet
Hello les blogos ! Brôarrr Floutch Zkrizzzrttt la blogose !
Le ciel gronde. Le gris se fait couleur locale. Les nuages moutonnent et bougonnent. Les feuilles des cimes frétillent. L'orage approche.
Bien avant l'homme, qui se contente d'écouter distraitement la météo plutôt que d'étudier la course des nues, les animaux n'ignorent en rien l'orage qui rapplique et dès l'embryon même de la tourmente. Le règne végétal également.
Un brin d'herbe se tortille sur lui-même. Une feuille étire son rachis plus que d'ordinaire. Le pic noir rajuste son béret basque. Son cousin, le pic épeiche, secoue la lente progression d'un cours d'eau essouflé de son cri suraigu. Les grenouilles, les dernières qui ont échappé au massacre du héron pas tapon pour un sou, coassent à pierre fendre en agitant leur raie nette. Elles attendent les fines gouttelettes chaudes des premiers instants. Un lièvre rectifie son abri de fortune. Un brin par-ci, une motte par-là. Un autre, plus téméraire, zigzague follement dans une luzerne rase, les oreilles dressées, le poil soyeux, la queue alerte...
- C'est tout moi ça !!
Ah merde y avait longtemps !
- Ben quoi ?!
Ben quoi ! Ben quoi ! Toujours à casser mes envolées lyriques !
- Tu parles d'envolées lyriques ! Bonjour la poésie ! " Le pic épeiche secoue la lente progression d'un cours d'eau essouflé de son cri suraigu" ! N'importe quoi !
C'est de la poésie pauvre nase ! Et du vécu !
- De la poésie ? Du vécu ? De la merde oui ! Et en prose qui plus est ! On dirait un haïku-cul pour adolescentes prépubères ! Le poétereau des gargouilles ! Non mais j'te jure !
La critique est aisée rechigneur chieur ! Et puis qu'est-ce que tu viens me faire chier ici ? T'as qu'à en faire d'la poésie toi !!!
- Mais qu'à cela ne tienne ! Ploum Ploum ! " Voici venir les temps où vibrant sur sa tige chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir; les sons et les parfums tournent dans l'air du soir; valse mélancolique et langoureux vertige ! " Alors hein ? C'est pas d'la balle ça ?!
Hé ! Faudrait pas m'prendre que pour un con ! C'est du Baudelaire ton truc ! Oh !
- Ben voilà ! Quand on écrit comme ça, le mieux après, c'est de fermer sa gueule ! Ou de citer !
Juste à-propos !
- A propos...
Ta gueule ! - soupir -
Le ciel gronde. Le gris se fait couleur locale. Les nuages moutonnent et bougonnent. Les feuilles des cimes frétillent. L'orage approche.
Bien avant l'homme, qui se contente d'écouter distraitement la météo plutôt que d'étudier la course des nues, les animaux n'ignorent en rien l'orage qui rapplique et dès l'embryon même de la tourmente. Le règne végétal également.
Un brin d'herbe se tortille sur lui-même. Une feuille étire son rachis plus que d'ordinaire. Le pic noir rajuste son béret basque. Son cousin, le pic épeiche, secoue la lente progression d'un cours d'eau essouflé de son cri suraigu. Les grenouilles, les dernières qui ont échappé au massacre du héron pas tapon pour un sou, coassent à pierre fendre en agitant leur raie nette. Elles attendent les fines gouttelettes chaudes des premiers instants. Un lièvre rectifie son abri de fortune. Un brin par-ci, une motte par-là. Un autre, plus téméraire, zigzague follement dans une luzerne rase, les oreilles dressées, le poil soyeux, la queue alerte...
- C'est tout moi ça !!
Ah merde y avait longtemps !
- Ben quoi ?!
Ben quoi ! Ben quoi ! Toujours à casser mes envolées lyriques !
- Tu parles d'envolées lyriques ! Bonjour la poésie ! " Le pic épeiche secoue la lente progression d'un cours d'eau essouflé de son cri suraigu" ! N'importe quoi !
C'est de la poésie pauvre nase ! Et du vécu !
- De la poésie ? Du vécu ? De la merde oui ! Et en prose qui plus est ! On dirait un haïku-cul pour adolescentes prépubères ! Le poétereau des gargouilles ! Non mais j'te jure !
La critique est aisée rechigneur chieur ! Et puis qu'est-ce que tu viens me faire chier ici ? T'as qu'à en faire d'la poésie toi !!!
- Mais qu'à cela ne tienne ! Ploum Ploum ! " Voici venir les temps où vibrant sur sa tige chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir; les sons et les parfums tournent dans l'air du soir; valse mélancolique et langoureux vertige ! " Alors hein ? C'est pas d'la balle ça ?!
Hé ! Faudrait pas m'prendre que pour un con ! C'est du Baudelaire ton truc ! Oh !
- Ben voilà ! Quand on écrit comme ça, le mieux après, c'est de fermer sa gueule ! Ou de citer !
Juste à-propos !
- A propos...
Ta gueule ! - soupir -