L'almanachronique du 11 décembre
Hello les blogos ! Ksss Ksss Ksss la blogose !
Sans tomber dans la caricature, mais ai-je la force de résister à mes propres penchants naturels ?, peut-on lutter consciencieusement contre cette éternelle et insidieuse propension de la société à tout miser sur le travail et uniquement autour du travail ?
Comme ce matin, réminiscence enfantine oblige, je me sens l'âme provençale; je serais fortement tenté de répondre : NON ! Et si je ne l'étais point, je m'égosillerais farouchement jusqu'à m'en faire péter la glotte ! NON, NON et RENON !!!
Keuf Keuf ! Pardon !
Voyons un cas précis.
La p'tite Huguette, youp youp youp tibidi stoin stoin, s'en allait gaiement au bois cueillir le guilledou et courir le gland moiré. (Ou le contraire, je ne sais plus.)
Pour une lilloise, la p'tite Huguette, youp youp youp tibidi stoin stoin, faisait peine à voir. Elle était belle comme une poutargue fourrée, la peau aussi hâlée qu'une tapenade grasse, le cul sentant le pistou et la farigoulette. Bref, comme l'on dit à Callelongue : " Putain comme elle est bonne !" En cela, elle était vraiment bonne !
Au détour d'un petit camin, la p'tite Huguette, youp youp youp tibidi stoin stoin, rencontra un homme, mollement allongé à l'ombre d'un pin émacié, qui visiblement s'adonnait à une spécialité typiquement provençale et hédoniste : la sieste !
- Oh putaingue ! Encore un pin ! Oh frinchement, c'est pas aujourd'hui que je vais encore trouver un gland avec tous ces fatche denti de putaingues de pins ! Mais boudiou, qui c'est celui-là ? Oh collègue ! OH COLLEGUE !
- Aqueo pouarc de pichoun ! Qui va là ? Qui m'escagasse ainsi ?
- C'est moi cousin ! La p'tite Huguette, youp youp youp tibidi stoin stoin !
- Tibidi quoi ?
- Stoin stoin !
- Mais qu'est-ce que tu veux cagôle ? Tu vois pas que je fais la sieste, Oh femelle ?!!!
- Oh ça va tromblon ! Tu me causes meilleur ! Je ne fais que chercher un gland !
- Un gland ?! Et pourquoi faire ?
- Ben pour glander tiens ! Qu'il est couillon lui !
- Pour glander ? Mais t'y'es barjote ma fille ! Et pourquoi voudrais-tu un gland pour glander ?
- Toi, tu as les alibôfis comme des moules ! Grosse truffe ! Mais couillon, si je trouve un beau gland, je le vends, et avec les sous, je peux me payer du bon temps ! Eh wouaille !
- Mais que t'y'es couillonne Huguette, youp youp youp tibidi poin poin !
- Stoin stoin !
- Vouais c'est ça, stoin stoin ! Et pourquoi voudrais-tu de l'argent pour glander pauvre folle ?
- Et parce que sinon je peux pas prendre du bon temps !
- Oh putaingue ! Tu vas me faire tourner l'aïoli avec tes conneries ! Regarde moi !
- Heingue ?
- Je dis : regarde moi !
- Et qu'est-ce que je devrais voir ?
- D'après toi qui je suis ?
- Tu veux dire, à part un anchois des tropiques ?
- Ta gueule cagôle ! Ce que je veux dire, c'est que moi, depuis la Saint Glinglin, je glande sous cet arbre avec pour aimable compagnie, ces cigales stridulantes qui m'anchoïadent le pistou !
- Et sans argent ?
- Et pourquoi faire ?
- Ben je sais pas moi ?!!
- Ce qu'il te faut avant tout pour glander, c'est la force de le faire ! Et puis quelques olives et du pastaga bien entendu ! Mais c'est tout !
- Oh ?
- Eh wouaille ! Alors fais pas chier ma p'tite Huguette, youp youp youp tibidi chtoing chtoing !
- Stoin stoin !
- Wouaille stoin stoin ! Allez ! Allonge-toi ah !
- Mais c'est facile !
- Eh bien sûr ! Allez dors !
- Ben ça alors ! Mais alors ça !
- SILENCE !!!
- Sinon, pour ce qui est du gland ?
- On verra plus tard, on verra plus tard...
Sans tomber dans la caricature, mais ai-je la force de résister à mes propres penchants naturels ?, peut-on lutter consciencieusement contre cette éternelle et insidieuse propension de la société à tout miser sur le travail et uniquement autour du travail ?
Comme ce matin, réminiscence enfantine oblige, je me sens l'âme provençale; je serais fortement tenté de répondre : NON ! Et si je ne l'étais point, je m'égosillerais farouchement jusqu'à m'en faire péter la glotte ! NON, NON et RENON !!!
Keuf Keuf ! Pardon !
Voyons un cas précis.
La p'tite Huguette, youp youp youp tibidi stoin stoin, s'en allait gaiement au bois cueillir le guilledou et courir le gland moiré. (Ou le contraire, je ne sais plus.)
Pour une lilloise, la p'tite Huguette, youp youp youp tibidi stoin stoin, faisait peine à voir. Elle était belle comme une poutargue fourrée, la peau aussi hâlée qu'une tapenade grasse, le cul sentant le pistou et la farigoulette. Bref, comme l'on dit à Callelongue : " Putain comme elle est bonne !" En cela, elle était vraiment bonne !
Au détour d'un petit camin, la p'tite Huguette, youp youp youp tibidi stoin stoin, rencontra un homme, mollement allongé à l'ombre d'un pin émacié, qui visiblement s'adonnait à une spécialité typiquement provençale et hédoniste : la sieste !
- Oh putaingue ! Encore un pin ! Oh frinchement, c'est pas aujourd'hui que je vais encore trouver un gland avec tous ces fatche denti de putaingues de pins ! Mais boudiou, qui c'est celui-là ? Oh collègue ! OH COLLEGUE !
- Aqueo pouarc de pichoun ! Qui va là ? Qui m'escagasse ainsi ?
- C'est moi cousin ! La p'tite Huguette, youp youp youp tibidi stoin stoin !
- Tibidi quoi ?
- Stoin stoin !
- Mais qu'est-ce que tu veux cagôle ? Tu vois pas que je fais la sieste, Oh femelle ?!!!
- Oh ça va tromblon ! Tu me causes meilleur ! Je ne fais que chercher un gland !
- Un gland ?! Et pourquoi faire ?
- Ben pour glander tiens ! Qu'il est couillon lui !
- Pour glander ? Mais t'y'es barjote ma fille ! Et pourquoi voudrais-tu un gland pour glander ?
- Toi, tu as les alibôfis comme des moules ! Grosse truffe ! Mais couillon, si je trouve un beau gland, je le vends, et avec les sous, je peux me payer du bon temps ! Eh wouaille !
- Mais que t'y'es couillonne Huguette, youp youp youp tibidi poin poin !
- Stoin stoin !
- Vouais c'est ça, stoin stoin ! Et pourquoi voudrais-tu de l'argent pour glander pauvre folle ?
- Et parce que sinon je peux pas prendre du bon temps !
- Oh putaingue ! Tu vas me faire tourner l'aïoli avec tes conneries ! Regarde moi !
- Heingue ?
- Je dis : regarde moi !
- Et qu'est-ce que je devrais voir ?
- D'après toi qui je suis ?
- Tu veux dire, à part un anchois des tropiques ?
- Ta gueule cagôle ! Ce que je veux dire, c'est que moi, depuis la Saint Glinglin, je glande sous cet arbre avec pour aimable compagnie, ces cigales stridulantes qui m'anchoïadent le pistou !
- Et sans argent ?
- Et pourquoi faire ?
- Ben je sais pas moi ?!!
- Ce qu'il te faut avant tout pour glander, c'est la force de le faire ! Et puis quelques olives et du pastaga bien entendu ! Mais c'est tout !
- Oh ?
- Eh wouaille ! Alors fais pas chier ma p'tite Huguette, youp youp youp tibidi chtoing chtoing !
- Stoin stoin !
- Wouaille stoin stoin ! Allez ! Allonge-toi ah !
- Mais c'est facile !
- Eh bien sûr ! Allez dors !
- Ben ça alors ! Mais alors ça !
- SILENCE !!!
- Sinon, pour ce qui est du gland ?
- On verra plus tard, on verra plus tard...