L'almanachronique du 15 juin

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! Argh lovely la blogose !

La crise. Souvenez-vous ! La crise ! C'était à peine hier. Vous vous souvenez ? Une crise mondiale, économique, financière, sociétale. Mais enfin souvenez-vous ! Chômage, restriction, délocalisation, récession, licenciement !
Vous y êtes ? Enfin !
Eh bien, figurez-vous qu'elle continue ! Elle est toujours là ! Si Si ! Toujours présente, bien en chair, vorace et presque immuable. La crise date de la plus haute antiquité. Celle-ci ne déroge pas à la règle. Elle est vivante. Tout comme la grippe porcine !
Et vous vous souvenez des mesures pour combattre cette crise ? Vous en souvenez-vous ? Non ? Le G20, Obama, Sarkozy, Merkel, le FMI ! ça n'vous dit rien ?
Ah quand même !
Non parce qu'il ne faudrait pas oublier les efforts que le bon peuple se doit de réaliser pour endiguer le marasme ambiant qui nous flétrit le derche ! Et quand je dis "le bon peuple", je veux parler de nous, les travailleurs poltrons, les courbés silencieux, les fourbus ponctionnés, les pleutres veules et les abstentionnistes. Nous quoi !
Tenez, Hortefeux ! Souvenez-vous ! Hortefeux, le sosie de Karl Lang, l'ex-ministre de l'immigration devenu sinistre du travail ! Eh bien, voilà un type qui bosse, qui propose, qui fait progresser le schmilblick. Et quelle est sa solution pour lutter contre la crise ? Ni plus ni moins que la retraite à 67 ans !
Voilà LA solution ! La retraite à 67 ans ! On avait eu tendance à oublier quelque peu le bon vieux travailler-plus-pour-gagner-plus, mais il est toujours en vigueur. Et la crise est là pour nous le rappeler. C'est qu'les mecs lâchent pas le morceau comme ça ! Faut bosser ! Faut en chier ! Faut à tout prix relancer la machine ! Les don Quichotte de l'économie veillent au grain !
Merde !
Bon, moi j'vous dis ça, la retraite j'm'en fous ! Je fais partie de cette génération qui, à contrario des précédentes, a voulu profiter d'une jeunesse insouciante, rêveuse, curieuse, qui n'a pas commencé à bosser dès l'âge de quatorze ans, qui pour un sou en dépense un, afin de tirer profit d'un hédonisme modeste et joyeux. Un hédonisme à échelle humaine. Je n'ai pas de compte caché, ni de plan de retraite, encore moins d'assurance vie. J'essaie tant bien que mal de vivre l'instant présent. L'avenir ? C'est dans une minute. Pas plus.
Alors vous pensez, la retraite ! Si je calcule bien, pour toucher une retraite du niveau des paysans, je devrais marner jusqu'à l'âge de 108 ans ! 108 ans ! Sans compter le cancer, l'Alzheimer, l'H1N1, les OGM et autres joyeusetés miséricordieuses ! Je ne suis pas sûr de passer l'hiver. C'est vous dire !
Sacré Hortefeux !
Heureusement il nous fait rire !
L'humour sauve tout.

Publié dans Chroniques

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