L'almanachronique du 24 septembre
Hello les blogos ! I don't care my blogose !
On ne sait pas assez, généralement, ce que c'est d'être con, vraiment con. Non comme un porte-parole de l'UMP ou comme un commerçant au camping les Flots Bleus de Craignosse-sur-Landes. Mais comme un vrai con, un gros con. C'est une expérience qu'on devrait faire. Être con, tout le temps, sans répit, inlassablement. Pas petitement, mais avec une prodigalité fertile. Tout ce qu'on dirait alors, tout ce qu'on ferait en public et à autrui, tout ce qu'on penserait haut et fort serait ainsi singulier et passionnant. On a souvent tort dans la vie courante de se contenter du peu qu'on a. La confiance en soi est une condition essentielle dans l'art d'être con.
On devrait être con comme un économiste qui plaint les pauvres de croire en un avenir meilleur sans connaître les subtilités complexes d'une économie de marché. Être con mais pas ignorant.
Car c'est tout un art que d'être con. Il faut être au fait du savoir, de la connaissance la plus large, la plus éclectique. Connaître la diversité des civilisations, les théories abstraites des pédagogies énarques, le latin, le grec, les mythologies mérovingiennes, la recette du gratin dauphinois et le vertige baudelairien face à une saucisse de Francfort. Le savoir le plus large, pour mieux argumenter une connerie universelle.
Être con, en l'assumant pleinement, généreusement. La liberté la plus absolue. Être con, sans se préoccuper des lois, de la morale et des a priori. On peut dès lors être euphoriquement raciste envers les bougnats fonctionnaires, être patriotiste communautaire, subversif et fataliste, bourreau de travail, dogmatique et libertin. Tout et son contraire. Être pour, mais surtout contre; être contre, continûment pour, et réciproquement. Le con splendide. Celui qui fructifie sa technocratique ineptie grâce aux statistiques, et selon les pointillés à suivre. Celui-là même qui mouvemente ses Public Relations pour modifier ou non ce qu'il faut penser, qui n'a d'amis que des confrères, qui spécule sur la disparition de l'homme pour la survie de la planète, mais pas tous les hommes, seulement les cons.
Être libertairement con pour conjurer un sort fatal. La mort.
Une belle connerie !
On ne sait pas assez, généralement, ce que c'est d'être con, vraiment con. Non comme un porte-parole de l'UMP ou comme un commerçant au camping les Flots Bleus de Craignosse-sur-Landes. Mais comme un vrai con, un gros con. C'est une expérience qu'on devrait faire. Être con, tout le temps, sans répit, inlassablement. Pas petitement, mais avec une prodigalité fertile. Tout ce qu'on dirait alors, tout ce qu'on ferait en public et à autrui, tout ce qu'on penserait haut et fort serait ainsi singulier et passionnant. On a souvent tort dans la vie courante de se contenter du peu qu'on a. La confiance en soi est une condition essentielle dans l'art d'être con.
On devrait être con comme un économiste qui plaint les pauvres de croire en un avenir meilleur sans connaître les subtilités complexes d'une économie de marché. Être con mais pas ignorant.
Car c'est tout un art que d'être con. Il faut être au fait du savoir, de la connaissance la plus large, la plus éclectique. Connaître la diversité des civilisations, les théories abstraites des pédagogies énarques, le latin, le grec, les mythologies mérovingiennes, la recette du gratin dauphinois et le vertige baudelairien face à une saucisse de Francfort. Le savoir le plus large, pour mieux argumenter une connerie universelle.
Être con, en l'assumant pleinement, généreusement. La liberté la plus absolue. Être con, sans se préoccuper des lois, de la morale et des a priori. On peut dès lors être euphoriquement raciste envers les bougnats fonctionnaires, être patriotiste communautaire, subversif et fataliste, bourreau de travail, dogmatique et libertin. Tout et son contraire. Être pour, mais surtout contre; être contre, continûment pour, et réciproquement. Le con splendide. Celui qui fructifie sa technocratique ineptie grâce aux statistiques, et selon les pointillés à suivre. Celui-là même qui mouvemente ses Public Relations pour modifier ou non ce qu'il faut penser, qui n'a d'amis que des confrères, qui spécule sur la disparition de l'homme pour la survie de la planète, mais pas tous les hommes, seulement les cons.
Être libertairement con pour conjurer un sort fatal. La mort.
Une belle connerie !