L'almanachronique du 3 mai
Hello les blogos ! Ce n'est qu'un ô à revoir la blogose !
C'est fini ! La fête est finie ! Le son lointain du musette résonne encore dans ma tête !
Adieu flonflons, froufrous et frais fieffés fous fiers-à-bras ! On range les lampions, les lumières multicolores, les mâts de cocagne, les manèges désenchantés pour les bourses des anars, les nique-euros customisés, les grills dégraissés et les terrasses rincées. On fait le deuil des verres brisés, cassés, vidés et trinqués. Le plastique a remplacé le verre et tchin-tchiner des retrouvailles paraît plus qu'aléatoire !
Oubliés les bravades et les bravaches, les coups de sang, les draguouilles beurrées, les approximatives pensées philosophiques, les coups de gueule, les éclats de rire et de noisettes dans un chocolat trop polyphosphaté pour être honnête !
On ne verra plus les trop gros yeux des tout petits qui s'émoustillent au passage fanfreluchant des pompons habiles au son merdique d'une techno-daube de bazar !
On ne verra plus également les passo-doble déglingués, les fins de bals ringards d'un énième "je vais t'aimer" de ce défenestré criard à gueule de supermarché ! Et ce petit bal disco poussif qui nous ressert sans vergogne un Boney M tyrannique qui fait injure au Led Zeppelin moule-burné jusqu'à la lie !
Adieu toi célibataire rongé par les verres et les zans passés, adieu belle molle endurcie par trop de déceptions congénitales et quand j'ai trop bu !
Il est temps de ranger, de balayer, de panser, d'aspiriner les estomacs retournés et de ressortir enfin les pots de géranium, véritables cibles des petits monstres hâbleurs qui reproduisent là les conneries d'antan des anciens en disséminant un à un aux quatre coins du village, ces fleurs empotées mais néanmoins dégourdies en ce printemps singulier !
Ah qu'elles sont douces ces fêtes impies-pies pourrah, et qu'il est bon d'humer la pétaradante fumée des pétards consummés.
Longtemps après qu'elles soient irrémédiablement enfouies dans les souvenirs des anciens que nous deviendrons tôt ou tard, je garderai un souvenir ému de ces fêtes estivales où les ivresses joyeuses des adolescents timides se bonnifient au contact des riants tonsurés qui leur apprennent à boire mieux pour rire plus !!