L'almanachronique du 20 juin
Hello les blogos ! Whhgghmmiiiihgg...POP ! Ho la blogose !
Que de bonnes nouvelles en ces jours bénis non-non !
Cela friserait même l'outrage à magistral ! Il était temps, il est vrai, après quelques déconvenues clientélistes de sombres augures à venir, de bomber le torse, de gonfler la bedaine et d'aérer le gosier trop injustement épié par quelques garde-chiourmes moralistes !
Se peut-il chers hédonistes insatiables que vous aussi vous ne succombiez à de sourdes révoltes élitistes et plus syntaxiques qu'insurrectionnelles ? Hmm ?
Non ! Chers amis, adeptes d'Epicure, émules de Socrate et de la belle Suzon ! Non ! Je vous dis non ! Vous n'avez pas le droit de biaiser à tout-va ! Et surtout de biaiser ma femme !
Et surtout si j'en avais une !!
Ecoutez ! Tendez l'oreille ! Tout ne va pas si mal en ce bas monde !
Les grillons sont de retour ! Ce qui est confirmé par l'un des blogos qui, dans la bucolique station de métro "Filles du Calvaire", a entendu la douce stridulation élytrésienne de cet orthoptère sauteur ! Du bonheur à la sauvette !
Juppé continuera à véloter dans le bordelais pour la plus grande joie des administrésbourgeois ! Quant à l'écologie, elle a enfin toutes ses chances de figurer très haut sur l'affiche, entre les OGM et la bio-diversité des centrales nucléaires disséminées ça et là sur tout le territoire français !
Hmmm ! On s'en pourlèche les babines !
A propos de babines mes babillards en babouches, et ce pourquoi je jubile en cette chronique ma mère, daignez écouter en ce lieu de saines paroles, la langue fleurie de mademoiselle Caroline de Bodinat, aimable journaliste du journal Libération, qui nous conte les petits vins de soif !
Au-delà des vins millésimés qui se fêtent à Vinexpo-podi, il existe en effet des vins rebelles plein d'humour et d'arôme, qui ravivent les glottes de ceux qui ont le gosier tapissé à l'intuitif et à la curiosité ! Caroline de Bodinat ( Un nom comme ça, ça s'invente nom de Bacchus ! ) dresse la liste prévertienne de ces vins pour gourmands éclairés. On trouve dans le désordre, la Soif du Mal, Zéro de Conduite, Avanti Populo, la Peur du Rouge, On s'en bat les Couilles, les Copines, la Démarrante, Charivari, Hop'là, le Bien Luné, le Nerveux et le très attendu le Boisson Rouge ! Elégiaque inventaire glorieux pour un sombre buveur d'eau qui se contente bien malgré lui d'appellation auvergnate !
L'article fait la part belle à ces vignerons, comme une barrique, qui pestent à qui veut l'entendre contre la bienséance des comités de dégustation en ces mots: "Mort aux cons, l'air est pur, la route est large !" On ne serait être plus clair ! Si je puis dire !
Ces bons faiseurs vilipendent les assembleurs alchimistes de rouges qui trichent et des bourre-pifs au goût de terroir artificiels et lissés ! Ils glorifient les vins dits nature, sans pesticides et sans engrais "qui font pisser la vigne", des vins cancres, des vins vivants, atypiques, pas figés ni brimés, digestes et qui ne vous filent pas mal à la tête !
L'article savoureux se termine par la bonne parole d'Olivier Privat, propriétaire du Domaine de la Glacière, qui explique le pourquoi des noms fleuris de ces petits vins joyeux et qui interpellent le chaland chaleureux: " Un peu comme dans la rue, un garçon d'humeur primesautière se retournerait sur une fille au charme naturel qui n'aurait rien d'une princesse blindée de quartiers de noblesse propres aux grands crus mais qui serait bien différente de ces belettes au goût de terroirs botoxés, assises sur des linéaires mal éclairés " !
Moi des articles comme ça qui donnent sans compter la parole à des poètes de cet acabit, je dis : " BRAVO !"
Bravo mademoiselle Caroline !