L'almanachronique du 29 septembre
Hello les blogos ! Brrrr la blogose !
Depuis quelques jours, on le pressentait. Et dans certains milieux autorisés où il n'est point de salut sans une évaluation empirique, on le supputait même ! On se doutait bien que tôt ou tard, septembre oblige, il s'empresserait sans nonchalance aucune de tinter à nos portes ! Il le fait toujours. Pourquoi en serait-il autrement ? Fi des oiseaux de mauvaise augure qui s'ingénient à claironner un réchauffement immodéré de la planète sans songer au réchauffement, plus dramatique celui-ci, des caleçons rigides face aux décolletés imparables des marmaillètes déjà humides !
Il est là ! Et il frappe ! Pas compatissant pour un sou ! Il se tient haut dans une prestance toute cryogénique ! Son sourire est glacial, toujours sévère, rarement distant.
On pouvait observer, avec une acuité toute paysanne, quelques signes distincts qui d'ordinaire ne trompent pas. Une feuille un peu plus recroquevillée que d'habitude, un carotène empressé, un faisan plus présent et sa poule plus avenante ! Le vin se trouvait même plus enclin à respecter une température ambiante plus propice aux errances enivrantes ! Bref, la surprise eut été sans réserve pour celui qui ne sait distinguer un cirro-stratus d'un nimbo-stratus. Mais d'autres ont l'oreille tendue et la truffe sensible ! N'en déplaise aux bimbos-stratifiées !
Il est là ! Et il frappe à nouveau ! Immuable et jamais en retard ! Ainsi, ce matin, je me suis remis, le doigt errant et fébrile, à tâter cet élément impératif de toute saison automnale qui se respecte, le convecteur, indice certain d'un émoi profond chez les habitants des pays voisins de la Suisse ayant vu le jour bien au-delà de l'équateur !
Le froid ! Le froid est là ! Le froid frappe ! Pas con et tissant pour un sou sa toile impassible ! Frisson garanti !
Et dire que je n'ai pas su profiter des chaleurs estivales pour exploiter sans effort la bonne tenue naturelle de mon dard des Dardanelles ! N'est pas turc qui veut ! Le froid est là ! Et les rétrécissements qui en incombent !
Le radiateur ronronne. Il se dégage une odeur chaude d'une poussière d'été qui se consume lentement.
Le soleil me fait un clin d'oeil charitable.
Brrrr...