L'almanachronique du 2 octobre
Hello les blogos ! Miam miam la blogose !
Je tiens d'emblée à éviter tout malentendu : certes, je n'aime pas tout le monde, mais je respecte tout le monde ! Enfin, ya des limites à mon respect ! Disons que celui-ci est attaqué de toute part et qu'il cède souvent le pas à la connerie ambiante ! J'oublie trop aisément qu'à force de prôner la tolérance, je perds toute envie d'exprimer une haine salvatrice et salubre ! Sachons haïr ! Alors j'hais !
Hier, en dehors du bonheur d'être en octobre, mois sensible et prestigieux, et qu'il nous reste pas moins de trois mois pour enfumer tous ces cons au comptoir; hier donc, on fêtait par le biais d'un salon, les végétariens ! Et qu'une question provocatrice s'il en est leur incombait une intelligence supérieure !
Amis végétariens ! Âmes perdues végétaliennes ! J'ai peur ! Oui j'ai peur ! Depuis trop longtemps, je perçois ça et là, des signes avant-coureurs de votre improbable philosophie gastronomique, mais peut-on parler encore de gastronomie ?, qui dénie à l'homme de gloutonner un croupion poêlé et qui glorifie la carde bitophile ! Je veux bien admettre que le végétal est chose importante et goûteuse. Que celui qui résiste à une tomate provencale, aillée et persillée abondamment, aille se faire foutre ! Certes ! Mais qu'insidieusement, une horde de spectres végétatifs insinue sans peine qu'il serait bon de se poser la question des droits de ces cons d'animaux, quant à leur ingestion quotidienne par nos soins, alors là je dis non ! Et quand je dis "ces cons d'animaux", je me sens l'âme d'un animal, respectant en cela mon cerveau primitif ! J'ai parfois une émotion charnelle pour le protozoaire !
Que certaines habitudes culinaires, amis végétariens et liens, vous pertubent à ce point qu'une bave de rainette flambée affectent votre insouciance romanesque, je le concède ! Rien n'est plus beau que ces batraciennes qui sont, je le rappelle, les seules femelles à pouvoir sauter les mâles ! Mais que vous vous sentez l'âme protectrice, d'un sentimentalisme maniéré saugrenu, pour la gente mammifère, à qui il ne manque que la parole pour exprimer son déni, permettez que je vous renvoie diligentement à votre mort prochaine ! Qui prendra acte et rébellion contre ces vers sans foi ni loi qui nous brouteront sans rire le derche déchu ?! Non mais !
Tenez ! Hier soir en compagnie d'aimables convives, plus vives que connes, un magret de canard a régalé notre occiput de la glotte en un chapelet de goûts juteux, et qui a provoqué chez certains une descente de couilles ! Eh bien croyez-moi, à cet instant succulent, nous avions plus de respect pour ce palmipède que pour bien des humains qui, sous un climat inclément et délétère, affichent leur richesse, inversement proportionnelle à leur aveuglement, en sucant des carotes crues dans des palaces insolents !
Que le sang coule !
Et pas seulement de canard !