L'almanachronique du 15 janvier
Hello les blogos ! Miam Miam Brôôô la blogose !
Dans la série des questions éternelles qui taraudent bon nombre de penseurs affables, il en est une qui me ferait oublier, moi le penseur à femmes, les végétaliens botaniques dont l'allure bitophile et opaline me parait plus proche du désodorisant-vanille que de l'endive. Quoique ! En effet, il n'est guère aisé d'établir selon quels principes l'humanité a décidé de manger tels animaux et pas tels autres.
Grande interrogation que celle-ci ! Pourquoi se pourlécher ainsi les babines d'un succulent et prometteur râble de lapin et dénigrer par conventions la queue panachée d'un doux écureuil ? Pourquoi ? Justement parce que l'écureuil est doux et beau ? Mais alors se pourrait-il qu'il y eût une certaine dose de racisme culinaire dans nos habitudes gastronomiques ? Pourquoi se priver d'un tapir ? T'as mieux ?
Pourquoi l'oie et pas le paon ? Pourquoi l'échaudé homard plutôt qu'un chat melba ? Pourquoi la vache, le boeuf, le mouton, le porc et pas le chihuahua, le caniche, le hamster et la perruche verte à longue queue ? Pourquoi ? Je parle ici bien entendu des goûts occidentaux et pas de ces pays barbares où les tatous et les sauterelles filent dare dare la queue entre les jambes quand l'homme quête ! D'autant plus que dans le tatou, t'as rien !
Se pourrait-il que l'aspect physique tienne lieu d'approbation culinaire ou pas ? Prenons le paon et pas seulement à Avignon. Certes quand il déploie sa queue, comme l'auteur de ces lignes, sa grandeur est flamboyante, son port altier. Alors la paonne criaille, mouille et enfin se délite. Certes ! Mais que dire du jars qui jargonne ? Sa pauvre et inopérante queue, comme l'auteur de ces lignes, serait ainsi si grotesque que l'on s'arroge le droit de le becqueter sans rémission ! Mystère ! Indicible mystère !
Et c'est ainsi qu'Allah est gras !