L'almanachronique du 7 mars
Hello les blogos ! Wif wif la blogose !
Chômage au plus bas, sexe aux abois ! Réveille-toi Aphrodite, ils sont devenus tous fous ! Mais que se passe-t-il ? Hein ? Ca va pas ? Comment ? Vous n'avez pas lu la récente enquête sur les pratiques sexuelles des français ? Non ? Mais rien ne va plus mes blogos ! Rien ne va plus ! Ca bande mou, ou plutôt, ça bande mal ! D'autant plus que je vous avais prévenu ! Souvenez-vous. Plus largement, lors d'une précédente chronique, j'avais extrait une phrase de ce bon vieux Jim Harrison et qui disait : "Nous oublions trop aisément qu'à force de scruter la vie, nous perdons toute envie de la vivre."* Mais oui ! Comme le préconise ce bourru bourré, plutôt que de descendre au fond du puits des névroses qui font de bon nombre d'entre nous ce que nous sommes, préférons mes blogos chéris considérer nos passions charnelles comme une quête obstinée, opiniâtre, tenace, de l'authenticité jouissive !
Le sexe ! Jamais celui-ci ne s'était autant affiché avec ostentation sur tous les frontons des frontiscipes lascifs, sur nos écrans, dans nos journaux, et pourtant, ce sexe si loué s'appauvrit de jour en jour jusqu'à ne devenir qu'une "gratification narcissique" au-delà même de la notion de plaisir ! Oublié le "jouir sans entraves", ratifié par les nouveaux puritains modernes ! Aphrodite merde, mais réveille-toi ! Regarde-la cette société au fond des yeux ! Dans tous les domaines, elle réclame et célèbre la fin des interdits tout en exigeant, pauvre d'elle, des garde-fous ! Sommes-nous devenus à ce point fous ? Les sens se délitent sous l'humidité exsangue des bien-pensants. Après le goût et l'odeur, ton camembert cru tu vas l'fumer dehors !, ces croquemorts boulemichent jusqu'à notre aptitude à jouir ! Réveillez-vous nom de nom ! Glorifions la félicité des sens ! Ne voyez-vous point que nous devenons insidieusement de pauvres consommateurs autistes incapables d'aimer ? Pitié ! Pitié ! Ne nous éloignons pas d'autrui ! Résistons !
Et faisons un parallèle avec la bouffe ! Ne cédons pas aux pires aspects de ces calamiteuses traditions scandinaves qui prônent des devises absurdes du style : "Mangeons pour vivre, et non l'inverse" ! Pauvres d'eux !
Je préfère la phrase de Barry Hannah : "Quand on mange bien, on mange des souvenirs." Le plaisir avant tout !