L'almanachronique du 18 mars

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! Hirf Hirf Râââaa la blogose !

Quel est donc ce mystère ? Quel est donc ce silence ? Point d'almanachronique hier ! Mais qu'est-ce ? Pourquoi ? Comment ? Qui puis-je ? Ô charmants blogos, instable blogose, que vos obligeances me touchent ! Mais oui ! Souvenez-vous ! Nous fêtions les rameaux ! Les rameaux ! Vous vous souvenez ? Non ? Qu'à cela ne tienne mes augustes et fringants déités, revenons à cette festivité singulière, à cette bamboche des bas-gueux qui baguenaudent à s'en faire péter la glotte !
Du bas des coteaux où la fermette du vieux Jules nous découvre ses poules beurrées, ses veaux crottés, ses étables, ses dômes fientés et sa maïsière déglinguée, sur cette école désoeuvrée arrêtant vos regards amusés, là règnent, dites-vous, l'oisiveté et la bassesse : là la consternante inanité, l'esprit pourri d'une soi-disante France profonde où s'empreint la médiocrité ! Mais bientôt, oubliant ces trompeuses disgrâces, là règnent, direz-vous, les plaisirs légitimes et les arts de la bouche, les divins maux de l'ivresse et ceux de la gaieté pastorale; là, sans cesse attirés des fous de l'univers, fermentent à la fois tous les vieux beaux vices divers: là, enjouée, et dédaignant les vils profits vénaux, la joie mène à la folie; là la raison minutieusement s'égare, aiguise l'extravagante insouciance et verse la mélodieuse toxine de vie; là règne des Bacchanales la cohorte effrénée, débauche des orgies bruyantes, fléau de l'entendement : là, dans les murs instables, asiles dévorants, la fête amusante entasse les vivants : là des jupons engagés veillent au vent fripon, et le repos public est fondé sur de sains péchés : là l'exquis buveur, dans son antre ouverte, d'un bras placide et enjoué lance la danse ! Combien coule de coup de sang ! combien coule de clameurs ! La nature en frémit ! Au matin, l'ombrage, les ruisseaux, les zéphirs sont plus doux; et le coeur, que flétrit ce monde curieux d'à côté, revient s'épanouir au sein de la nature.
Et soudain, au matin, zigzagant sur ces routes chéries, les heureux compagnons promènent en paix leurs douces rêveries...
Bientôt Pâques...

 

Publié dans Chroniques

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