L'almanachronique du 19 mars
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La belle Reth vit le jour dans le château de Chantilly, alors que la fête du village battait son plein d'essence qui ne cessait d'augmenter. L'humilité de son origine au milieu d'une région grassement rurale et les événements futiles et crémeux qui environnaient sa naissance, allaient s'unir pour la doter d'une personnalité à facettes, bien que le disco n'existait toujours pas, rendue plus complexe encore par la lubricité atavique de son père et la réelle frigidité de sa mère qui était persuadée du contraire.
Reth grandissait au milieu des accouplements tumultueux et du sourd assouvissement maternel. Son long séjour utérin avait quadruplé sa vitesse de développement : à quatre ans, elle en parut seize; à huit ans, on lui en donna quatorze; à dix ans, elle ressemblait à Sophia Loren; à douze ans, elle s'enfuit en Lorraine et se fit appeler Sofia.
C'est là-bas, soudain portée par les ailes de la gloire et l'ardeur callipygienne de son cul, que Reth connut les fastes et les prestiges de la maison "Chez Madame Claudine". Elle y organisa très vite des fêtes luxurieuses, développa la brouette berrichonne, utilisa l'énergie électrique du moulin adjacent en vue d'actionner des pompes buccales qui donnèrent d'excellents résultats, lubrifia à vau-l'eau jusqu'aux poignées de portes coniques et assouvit ses désirs qui étaient si impérieux qu'elle ne doutait jamais de leur exécution pertinente.
En hommage à Reth, l'inassouvie catin catie, la maison "Chez Madame Claudine" adopta une enseigne qui mêlait le passé au présent, par l'intermédiaire d'une touchante allégorie : une moule mollement assoupie sur un divan.
Bien que la guerre fut déclarée, nous étions en 1915 et les hommes manquaient cruellement, la belle et douce Reth ne cessait de réclamer sa charnelle pitance quotidienne. Tâche qu'il incombait à Madame Claudine. Celle-ci d'ailleurs s'en plaignait amèrement auprès de la putain désirable et en rut en ces termes : " Pour te satisfaire pleinement, il te faut toujours tes six gars Reth ! "