L'almanachronique du 27 mars

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! J'ai la rage la blogose !

L'homme est tel qu'on peut le voir de nos jours. Énervé, irascible, douteux, scandalisé, conseilleur, sévère, brailleur, frondeur, aimant, perplexe, naïf, formel, ambigu, équivoque, en un mot paradoxal, et même parfois auvergnat. Certains de nos éminents savants lui trouvent des accointances lointaines avec le singe, le coelacanthe ou le mérou, voire la moule. Il est même des religieux qui parient sur sa descendance propre. L'homme descendrait de l'homme. Mais après tout, qu'importe sa généalogie, qu'importe ses acquis, son inné, son passé ou son avenir. Voyons-le tel qu'il est au présent.
Surtout en période de crise. C'est alors qu'il se scandalise, s'indigne, s'offusque, en vient même jusqu'à s'étouffer, jusqu'à s'étrangler de tant de malhonnêteté, de tant de malveillance et d'indélicatesse. Il peut dès lors monter sur ses grands chevaux, afficher une hauteur d'indignation imparable, exhiber sans fausse honte une sévérité inoxydable, une inflexibilité rageuse à l'encontre des scélérats et des vilains. Hou le méchant ! Et tout le monde de clamer haut et fort sa colère, sa fureur, son dégoût, son exécration volubile. C'est à celui qui s'indignera le plus. Celui qui sera le plus humain des humains.
Ainsi voit-on, à longueur de journée, des directeurs du FMI, des ex-traders, des économistes, des Alain Minc, suivis de près par des pourfendeurs avertis, des docteurs ès émotions et autres spécialistes de la diatribe inéluctable, nous soumettre leur probité impartiale et leur jugement accusateur. Ils sont les garants de la morale.
Mais à les écouter, à trop les écouter diront les grincheux, on est quelque peu désappointé. Il nous manque une parole absolue, un avis définitif, une sentence mémorable. Le dogme. Inflexible. Suprême.
Et voilà que cette parole dogmatique tant attendue arrive. Inflexible. Suprême. Portée très haute par un grand penseur, un philosophe. Un grand homme qui n'a peur de rien, un théoricien souverain, ivre d'une liberté hardie. J'ai nommé : Cali ! Le Cali et sa rage inouïe !
Quelle liberté ! Quelle émotion ! Quelle prestance !
Le monde va changer, c'est moi qui vous l'dit !
Et dire que Brassens à son époque chantait les petites fleurs et le bois d'Clamart où y'a des copains ! Quel con ! Mais quel con !
Vive Cali ! Vive l'espoir !

PS : pour me remettre de cette émotion, je pars sur Marseille. Retour de l''almanachronique dès lundi.

Publié dans Chroniques

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