L'almanachronique du 31 mars
Hello les blogos ! Aaaaah télécharge-moi la blogose !
Je ne suis pas un fauteur de troubles troublant, mais il faut bien le dire, nous vivons une époque formidable.
On ne connaît pas le tiers du quart d'un futur conjectural et on va chercher dans le présent les solutions irréellement appropriées en essayant d'apaiser le peuple par un jargon économique qui lui donne à penser qu'il va s'en sortir en fermant sa gueule et en bossant plus. Fi du passé ! Vous n'y comprenez rien, on s'occupe de tout.
Le réchauffement climatique ne nous permet pas de savoir s'il va faire plus froid, ou plus chaud à Gandrange; le travail reste toujours la valeur essentielle d'une existence comblée; le socialiste s'obamise de façon libérale et l'anthropophage devient végétalien pour le plus grand plaisir de ses enfants. De galimatias en charabia, le monde change, évolue, se transforme, et les philosophies politiques prennent le pas sur les philosophies idéalistes. J'ai même connu une enseignante en philosophie, chrétienne pratiquante, qui prônait le créationnisme à ses étudiants.
Une époque formidable, vous dis-je.
Et les jeunes dans tout ça ? Ils sont for-mi-da-bles ! Ils se binge-drinking à ras la gueule, ils conduisent des DS avec deux doigts, ils dailymotionnent leurs bitures et téléchargent à qui mieux-mieux des geek-movies. Formidables, vous dis-je. Sans doute un peu caricatural, c'est un doux euphémisme, mais je m'en fous !
Quoi qu'il en soit, de nouvelles lois fleurissent un peu partout pour canaliser leurs nouveaux délires, qu'ils prennent pour libertaires. Et notamment, le téléchargement illégal. Le nouveau débat à la mode.
Alors quid de cette nouvelle pratique ?
Beaucoup d'entre eux, et quelques trentenaires isolés, voire de speudos intellectuels en mal de gauchisme bourgeois, défient cette proposition de loi en y accolant l'adjectif : liberticide. Une loi liberticide, qui détruit la, les libertés. On croit rêver !
Car tout cela est un combat majeur, un combat sociétal. Celui entre le matérialisme et l'esprit. Voler le dernier portable Samsung Pixon M8800 à 8Mpixels serait donc hautement répréhensible, quant à voler le dernier hémistiche d'un poète maudit, cela ne serait perçu que comme un service rendu à leur anonymat revêche. De ce fait, il est naturel pour ces gros cons de payer très cher un disque dur externe, qui permet de posséder pas moins de cinq mille heures de musique, plutôt que de payer un centime d'euro à un créateur qui se contentera pour se sustenter de sucer une feuille d'endive après minuit. Ça éloigne les vampires, paraît-il. Et ces mêmes gros cons de mettre en avant le mot liberté pour justifier du téléchargement quotidien. Cela doit sûrement venir de cette image d'Epinal à la mords-moi-l'noeud qui ferait qu'un créateur se contenterait uniquement d'amour et d'eau fraîche pour subvenir à ses maigres besoins. L'esprit nourrit tout, dit-on.
Aahpauvres indigents ! Misérables pompeurs, je vous conchie, comme le dirait Miss Rize. Imaginez un peu qu'à une époque lointaine vous eussiez pu télécharger le premier album de Brassens avec une constance irrépressible. Eh bien, aujourd'hui, on aurait comme poète de la chanson française, référence absolue, Carlos ou Sheila. C'est vous dire l'excellence d'un espoir marron.
On trouverait même Cali comme le fils spirituel de tonton Georges.
Ca fait peur !
Je ne suis pas un fauteur de troubles troublant, mais il faut bien le dire, nous vivons une époque formidable.
On ne connaît pas le tiers du quart d'un futur conjectural et on va chercher dans le présent les solutions irréellement appropriées en essayant d'apaiser le peuple par un jargon économique qui lui donne à penser qu'il va s'en sortir en fermant sa gueule et en bossant plus. Fi du passé ! Vous n'y comprenez rien, on s'occupe de tout.
Le réchauffement climatique ne nous permet pas de savoir s'il va faire plus froid, ou plus chaud à Gandrange; le travail reste toujours la valeur essentielle d'une existence comblée; le socialiste s'obamise de façon libérale et l'anthropophage devient végétalien pour le plus grand plaisir de ses enfants. De galimatias en charabia, le monde change, évolue, se transforme, et les philosophies politiques prennent le pas sur les philosophies idéalistes. J'ai même connu une enseignante en philosophie, chrétienne pratiquante, qui prônait le créationnisme à ses étudiants.
Une époque formidable, vous dis-je.
Et les jeunes dans tout ça ? Ils sont for-mi-da-bles ! Ils se binge-drinking à ras la gueule, ils conduisent des DS avec deux doigts, ils dailymotionnent leurs bitures et téléchargent à qui mieux-mieux des geek-movies. Formidables, vous dis-je. Sans doute un peu caricatural, c'est un doux euphémisme, mais je m'en fous !
Quoi qu'il en soit, de nouvelles lois fleurissent un peu partout pour canaliser leurs nouveaux délires, qu'ils prennent pour libertaires. Et notamment, le téléchargement illégal. Le nouveau débat à la mode.
Alors quid de cette nouvelle pratique ?
Beaucoup d'entre eux, et quelques trentenaires isolés, voire de speudos intellectuels en mal de gauchisme bourgeois, défient cette proposition de loi en y accolant l'adjectif : liberticide. Une loi liberticide, qui détruit la, les libertés. On croit rêver !
Car tout cela est un combat majeur, un combat sociétal. Celui entre le matérialisme et l'esprit. Voler le dernier portable Samsung Pixon M8800 à 8Mpixels serait donc hautement répréhensible, quant à voler le dernier hémistiche d'un poète maudit, cela ne serait perçu que comme un service rendu à leur anonymat revêche. De ce fait, il est naturel pour ces gros cons de payer très cher un disque dur externe, qui permet de posséder pas moins de cinq mille heures de musique, plutôt que de payer un centime d'euro à un créateur qui se contentera pour se sustenter de sucer une feuille d'endive après minuit. Ça éloigne les vampires, paraît-il. Et ces mêmes gros cons de mettre en avant le mot liberté pour justifier du téléchargement quotidien. Cela doit sûrement venir de cette image d'Epinal à la mords-moi-l'noeud qui ferait qu'un créateur se contenterait uniquement d'amour et d'eau fraîche pour subvenir à ses maigres besoins. L'esprit nourrit tout, dit-on.
Aahpauvres indigents ! Misérables pompeurs, je vous conchie, comme le dirait Miss Rize. Imaginez un peu qu'à une époque lointaine vous eussiez pu télécharger le premier album de Brassens avec une constance irrépressible. Eh bien, aujourd'hui, on aurait comme poète de la chanson française, référence absolue, Carlos ou Sheila. C'est vous dire l'excellence d'un espoir marron.
On trouverait même Cali comme le fils spirituel de tonton Georges.
Ca fait peur !