L'almanachronique du 12 mai
Hello les blogos ! Bouh Bouh Snif la blogose !
Le monde manque d'émotion.
Le Pape s'exprime au mémorial de la Shoah et est jugé trop silencieux. Manque d'émotion. Sarkozy, sur le plateau des Glières, célèbre un haut lieu de la résistance. Tout le monde s'en fout. Manque d'émotion. Les suicides dans les prisons augmentent de manière conséquente, Rachida Dati fait les soldes. Un manque évident d'émotion. Et que dire des universités où l'émotion n'est même plus enseignée ? Par quel miracle le serait-elle d'ailleurs ? Et les hôpitaux ? Y soigne-t-on l'émotion ? Ou l'absence d'émotion ?
Non décidément, le monde manque d'émotion. Cruellement.
Pourtant l'émotion est chose sérieuse et pour ne pas dire primordiale, incontournable. Car comme le disait Claudel : " La poésie ne peut exister sans l'émotion." Et sans poésie, le monde s'étiole. Un monde qui s'étiole est un monde qui meurt.
Alors où trouver cette émotion intacte et encore vivace ? Dans les milieux théâtraux du NPA en butte aux lazzis ? Au siège du PC finissant où le rouge se porte au front et bien moins populaire que jadis ? Entre les pages des pieux philosophes trop habiles ? Sous les pipes tues des hippocampes blafards de la versification chantée ? Le long des couloirs glacés des palais de la République ? Où ?
...
Le temps est doux et électrique.
Au loin, les prophétiques nuages grommèlent. Cette cavalerie nébuleuse déferle du haut des coteaux jusqu'aux plaines assoupies. Le paysan déchausse son béret et s'essuie le front. Il observe.
Ces fantômes de nuées, ces genèses pourpres, ces créations éphémères semblent présager l'effusion ultime sous on ne sait quelle forme d'alchimie maligne. Et l'homme de la terre de se demander qui a perdu son ombre et qui profite de cette absence que personne n'aperçoit.
Puis il pleure.
Trop ému, sans doute.
Le monde manque d'émotion.
Le Pape s'exprime au mémorial de la Shoah et est jugé trop silencieux. Manque d'émotion. Sarkozy, sur le plateau des Glières, célèbre un haut lieu de la résistance. Tout le monde s'en fout. Manque d'émotion. Les suicides dans les prisons augmentent de manière conséquente, Rachida Dati fait les soldes. Un manque évident d'émotion. Et que dire des universités où l'émotion n'est même plus enseignée ? Par quel miracle le serait-elle d'ailleurs ? Et les hôpitaux ? Y soigne-t-on l'émotion ? Ou l'absence d'émotion ?
Non décidément, le monde manque d'émotion. Cruellement.
Pourtant l'émotion est chose sérieuse et pour ne pas dire primordiale, incontournable. Car comme le disait Claudel : " La poésie ne peut exister sans l'émotion." Et sans poésie, le monde s'étiole. Un monde qui s'étiole est un monde qui meurt.
Alors où trouver cette émotion intacte et encore vivace ? Dans les milieux théâtraux du NPA en butte aux lazzis ? Au siège du PC finissant où le rouge se porte au front et bien moins populaire que jadis ? Entre les pages des pieux philosophes trop habiles ? Sous les pipes tues des hippocampes blafards de la versification chantée ? Le long des couloirs glacés des palais de la République ? Où ?
...
Le temps est doux et électrique.
Au loin, les prophétiques nuages grommèlent. Cette cavalerie nébuleuse déferle du haut des coteaux jusqu'aux plaines assoupies. Le paysan déchausse son béret et s'essuie le front. Il observe.
Ces fantômes de nuées, ces genèses pourpres, ces créations éphémères semblent présager l'effusion ultime sous on ne sait quelle forme d'alchimie maligne. Et l'homme de la terre de se demander qui a perdu son ombre et qui profite de cette absence que personne n'aperçoit.
Puis il pleure.
Trop ému, sans doute.