^L'almanachronique du 27 avril

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! Slurp Miam Waouu la blogose !

La langue française, à l'instar de la gastronomie et pour en extraire la complexité gustative de celle-ci, est d'une telle richesse multiple et fantasque pour exprimer le plaisir des agapes, qu'on est en droit de comprendre la réticence, non dénuée de bon sens, face à la cuisine anglaise et par extension, à sa langue ô combien élémentaire pour en parler décemment !

Cette langue française si singulière qui nous a donné les vocables si gouleyants tels que: savoureux, exquis, fameux, délectable, succulent, raffiné, fin, friand, enchanteur !

Nous oublierons volontairement les vocables du vin et de son goût qui feront l'objet de très nombreuses chroniques futures ! Si ce n'est déjà fait !

Mais j'ai une préférence toute particulière pour les termes moins littéraires et tout autant suaves, plus proches d'un quotidien agapien et rural.

J'ai un ami, épicurien gracieux s'il en est, qui se délecte d'un foie gras en professant à qui veut l'entendre : " Gnifique ! ". Qui est une aphérèse du mot magnifique ! " Gnifique ! " sans raison aucune et ô combien délectable !

Et quoi penser, sinon du bien, du gros mot laché du bout des lèvres et du fond de l'estomac estomaqué et repu, du genre " Oh putain ", tout en fermant les yeux et en relevant le menton, dans une attitude de béatification orgasmique ! Sans oublier le très peu connu " Dèè pute ! ", gasconnade grossière, pour manifester son contentement assouvi, ainsi que la découverte du mets à venir et bien en plat !

J'ai une légère préférence pour une phrase, convenue certes, mais qui résume assez bien le partage nécessaire de tout geuleton merveilleux, même frugal :          " Bordel de bordel, on n'est pas bien là ?! ". Comme s'il était primordial de proférer une grossièreté bien en chair pour, gauloisement parlant, affirmer sa gastronomique vertu !

Je n'oublierai certes pas les " fatche denti " marseillais, les " Oh vingt Dieux " savoyards et les " une fillette pour terminer ? " angevins !

L'Anjou a toujours été très proche de la douceur féminine !

C'est autrechose qu'un rot !

Il vaut mieux un doux murmure languissant...

 

Publié dans Chroniques

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